DORTMUND – PSG (21H)
Depuis le premier jour à Paris, Luis Enrique a tout fait pour en arriver là aujourd’hui. Il a créé un groupe et fait évacuer la pression, pour libérer le PSG.
Jamais dans son histoire (avant ou après l’arrivée de QSI),le PSG n’avait connu une telle situation. Nous sommes le 1er mai et le club de la capitale est Champion de France, il est qualifié pour la finale de la Coupe de France et joue ce soir le match aller d’une demi-finale de Ligue des Champions.
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Cette réussite, Paris la doit en grande partie à Luis Enrique. Le coach espagnol a d’abord su faire le ménage, puis instaurer un nouvel état d’esprit (l’un n’allant pas sans l’autre), avant de gérer son effectif de main de maître, pour permettre à tout le monde d’arriver à ce stade des compétitions, quelles qu’elles soient.
Un état d’esprit à toutes épreuves
Dans la gestion de l’effectif, il y a bien sûr la mise en place d’une concurrence saine, ce qui a aidé à créer un état d’esprit à toutes épreuves. Malmené pendant 30 minutes, au Parc contre la Real Sociedad, battu par Barcelone au match aller, Paris s’est à chaque fois montré maitre à l’extérieur dans les rencontres à élimination directe.
Après la victoire à Montjuic, tous les joueurs ont mis en avant la qualité de la préparation du match par leur entraîneur. Tactiquement s’entend, mais pas seulement. En conférence de presse avant le déplacement à Barcelone, l’Espagnol n’avait pas eu peur de prendre ses responsabilités. « Paris n’a jamais réussi à se qualifier après avoir perdu le match aller à domicile, et bien nous allons le faire » avait assuré Luis Enrique. Et pas seulement devant les médias. Ses joueurs aussi l’ont tellement entendu cette phrase, lors de la semaine, qu’elle a fini par rentrer dans leur tête.
« Il ne faut pas voir la pression comme une menace » a encore une fois répété l’entraîneur parisien, qui souriait en début de saison, quand on lui parlait de l’obsession du club de gagner la Ligue des Champions, répétant qu’il n’y avait « pas de pression pour les clubs qui n’avaient jamais remporté la C1 ».
« Jouer notre football, être courageux ».
Aujourd’hui, Luis Enrique sert encore de paratonnerre pour ses joueurs. « C’est la pression que chacun veut mettre. Moi je suis enchanté par une telle pression (…) J’ai vécu ça dans de grands clubs. Je bénis cette pression. Si on pouvait jouer tous les ans une demi-finale de Ligue des champions, je serais ravi. »
Celui qui n’accepte pas l’étiquette de favori (« c’est la preuve que les journalistes ne connaissent rien au foot » ironise-t-il), dédramatise la situation. « On est dans un processus d’amélioration, on est au début du projet. Il reste un mois pour terminer la saison et on est encore en lice pour tout remporter. Il va s’agir de gérer nos émotions, ne pas être rattrapé par la pression, être ambitieux ». Etre ambitieux, pour Luis Enrique, c’est ne pas jouer en pensant au match retour. Aller à Dortmund pour « jouer notre football, être courageux ».