PSG – REAL SOCIEDAD (MERCREDI, 21H)
Si la Real Sociedad peut s’appuyer sur un très bon parcours en phase de poules, elle reste un adversaire largement à la portée d’un PSG qui a montré contre Brest et Lille qu’il était bien le grand favori de ce huitième de finale.
Pour une fois, le PSG a eu de la chance. Seulement deuxième de son groupe, le club de la capitale était promis au pire. Le Bayern, le Real ou Manchester City : trois des 7 adversaires possibles faisaient figure d’épouvantail. Finalement, le sort a été clément, en choisissant la Real Sociedad, un des premiers de groupe les moins forts.
A LIRE AUSSI : L’heure du déclic pour Randal Kolo Muani
Une fois que l’on a dit ça, on devine assez facilement que le club de la capitale n’a pas le droit à l’erreur. Invaincu dans son groupe, ou figurait également l’Inter, les Basques n’ont encaissé que deux buts en 6 matchs. Mais d’un autre côté, ils ont peu marqué (4 buts au total) et pas réussi à battre l’Inter. Plus à l’aise loin de leurs bases que dans leur antre d’Anoeta, les hommes d’Imanol Alguacil n’ont gagné qu’un seul de leurs trois matchs à domicile : contre Benfica. Se contentant d’un nul contre Salzburg (qui finira 4ème du groupe) et l’Inter, deuxième.
La Real Sociedad a de plus en plus de mal à gagner des matchs
De quoi penser qu’en cas de bon match au Parc des Princes mercredi, les Parisiens auront fait un grand pas vers les quarts de finale. Méfiance quand même. Les Espagnols ont gagné à Benfica et à Salzburg, avant de tenir le nul à San Siro (0-0). Le tout sans encaisser le moindre but à l’extérieur.
Preuve que la chance a peut-être tourné, c’est au tour des Basques d’avoir des soucis avant ce match, avec plusieurs joueurs importants blessés, à l’image du défenseur français Lenormand, et du milieu de terrain russe, Arsène Zakharian, qui ont été perturbés par des soucis musculaires, mais qui devraient être sur la pelouse du Parc mercredi. C’est moins sûr pour Mikel Oyarzabal. Touché au genou le 3 février dernier, l’attaquant basque n’a pas rejoué depuis.
Face à une équipe qui « joue très bien au foot », comme le souligne Luis Enrique, le club de la capitale partira favori, mais sur ses gardes. 7ème de Liga, à 21 points du Real Madrid, mais aussi 14 points du podium, l’équipe basque paye surtout son grand nombre de matchs nuls (10 en 24 matchs, soit le 4ème plus grand total de Liga), à la fois un avantage et un inconvénient. Les coéquipiers de l’ailier japonais Takefusa Kubo n’ont perdu que 5 matchs en Liga, (autant que l’Atletico de Madrid), mais n’ont gagné que 9 fois (contre 14 pour les Madrilènes) au cours de 24 premières journées. C’est moins que Valence et La Palmas par exemple, qui sont 8ème et 9ème. Seulement une victoire de plus qu’Alaves, 12ème.
En revanche, ce qui est certain, c’est que pour battre les Basques au Parc, les Parisiens devront hausser leur niveau de jeu offensivement. En phase de poule, l’Inter Milan, finaliste de la dernière édition, avait éprouvé de grandes difficultés lors de son déplacement, ne parvenant qu’à cadrer un tir (à la 87ème), décisif, lors du match nul (1-1).
Battue à domicile par Ossasuna (12ème), samedi lors de la 24ème journée (0-1), l’équipe basque n’a plus gagné en Liga depuis le 20 janvier (21ème journée) et un succès au Celta Vigo. Le 2-1 face à cette même équipe de Vigo, en quart de finale de la Coupe du Roi, reste le dernier succès de la Real Sociedad, si on élargit la statistique.
Les Espagnols se reposent sur leur bonne phase de poules
La confiance, le club basque l’a puise dans son très bon parcours en phase de poule de la Ligue des Champions. C’est en tout cas une équipe pleine de confiance qui va affronter le PSG. « Nous avons reçus l’un des derniers finalistes, l’Inter, et ils n’ont pas été capables de nous battre ni à Giuseppe Meazza, ni ici, à Anoeta. Alors pourquoi ne pas le faire contre le PSG ? » s’imagine Imanol Alguacil. «Imaginez la bombe que ce serait si nous les éliminions ». Ce qui est clair, c’est que lui, il se l’imagine très bien cette bombe, exploser à la face au PSG.
Du côté de la capitale, cela fait longtemps que l’on n’a pas paru aussi serein avant un huitième de finale. En dehors des absences programmées (Mendes, Skriniar et Kimpembe), tout le monde est sur le pont. Et reposé. Face à Lille (3-1, 21ème journée), Luis Enrique a pu faire très largement tourner. L’entraîneur espagnol tranche avec ses prédécesseurs en dédramatisant l’évènement.
« Il faut être tranquille, avoir envie, mais sans pression, sans anxiété »
« J’ai la sensation, d’après ce que je perçois autour du club, que ça fait trois semaines qu’on parle de cette Ligue des champions à la télévision, comme s’il n’y avait que ça » a commenté l’entraîneur du PSG devant les caméras de Canal+, après la victoire contre Lille. « Comme si c’était la vie ou la mort. Ce n’est pas le cas. Il faut être tranquille, avoir envie, mais sans pression, sans anxiété (…) La pression, c’est pour ceux qui ont déjà remporté la Ligue des champions, nous, on ne l’a pas fait encore. On a simplement de l’envie. »
Plus fort individuellement que les Basques, plus expérimenté (même si l’équipe est jeune), le PSG, qui reste sur des succès face à Brest et Lille (deux solides équipes de Ligue 1) sait ce qui l’attend. Il faudra jouer en vraie équipe pour passer sans se faire peur. Une élimination sera difficilement pardonnable.