REAL SOCIEDAD – PSG (MARDI 21H)
Après deux échecs en huitièmes de finale, le PSG est bien placé pour retrouver les quarts de finale de la Ligue des Champions. Même si le souvenir de la première mi-temps au Parc des Princes doit pousser à la prudence, les Parisiens sont archi favoris et n’auront pas d’excuses.
Auteur d’une belle opération lors du match aller, avec un succès 2-0 au Parc des Princes, le PSG entend bien confirmer, et valider son billet pour les quarts. Un stade qu’ils n’ont plus atteint depuis la saison 2020-2021(contre le Bayern). Ces deux buts d’avance, ils ont été acquis non sans mal. Après la rencontre, Kylian Mbappe a d’ailleurs bien résumé, au micro de Canal+, le scénario du match. « Au début, on avait des difficultés à sortir du pressing. En deuxième mi-temps, on est revenu avec beaucoup plus de conviction, beaucoup plus de qualité sur ce qu’on voulait faire à la construction ».
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Les Parisiens se sont effectivement réveillés (avec des buts de Mbappe puis Barcola), face à des Espagnols qui ont complètement disparu de la rencontre. Si l’avantage au score semble confortable, le match retour à Saint-Sébastien s’annonce complexe, dans un stade qui promet d’être bouillant.
Alors attention à ne pas raviver le cauchemar espagnol de 2017, avec la fameuse « Remontada », où les mauvais souvenirs de la confrontation perdue contre Manchester United en 2019 (Paris avait d’ailleurs remporté l’aller 2-0, mais à l’extérieur).
Le cauchemar de Newcastle
Et si ce retour s’annonce complexe, c’est pour deux bonnes raisons. La première : cette saison, le PSG n’a tout simplement pas gagné la moindre rencontre à l’extérieur en Ligue des Champions. Les Parisiens comptent 2 défaites (1-2 contre Milan, 1-4 contre Newcastle), et un match nul (1-1 face au Borussia Dortmund). Ces trois résultats ont un point commun qui mène à l’autre raison. Ils ont été concédés dans des stades chauds comme la braise, avec un public qui a transcendé son équipe. Loin de leurs bases, les Parisiens se font bousculer. D’ailleurs, ça avait déjà été le cas la saison passée, en phase de poule. Face à la furia portugaise de Benfica et de l’Estadio da Luz, le PSG a été fortement secoué par une équipe aux intentions offensives, poussées par le public lisboète. Il avait fallu un grand Gigio Donnarumma pour garder le point du nul. Il faut quand même souligner que sur ces quatre performances laborieuses à l’extérieur, seul le résultat à Newcastle éliminerait le PSG.
Beraldo dans l’axe, un plus pour le PSG
S’il avoue être « content de cette première étape » et que Paris « part avec un avantage important », capitaine de l’Equipe de France soulignait aussi, qu’il y a « encore beaucoup de travail à faire ». Il le sait, le pressing adverse est la plus grosse source de difficulté du PSG. « Le plus important sera de mettre de la qualité dans nos ressorties de balle. Ça va nous permettre, nous (les attaquants, ndlr.), de toucher les ballons et de faire ce qu’on sait faire de mieux ». Même si ce ne sera pas simple dans un stade en fusion, l’international français se montrait confiant. « Ils vont attaquer un peu plus, ça veut dire qu’on va avoir des espaces. Ce sera très important de sortir de la pression. Si on a tous ces espaces sur 40 mètres, c’est sûr qu’on va aller marquer là-bas. On va préparer le match et on va faire ce qu’il faut au retour ».
Les ressorties de balle seront donc, à nouveau, l’un des facteurs clé de ce second acte. Alors qu’ils n’y parviennent pas tout le temps cette saison (en témoignent leurs défaites à l’extérieur), c’est à se demander si le PSG ne regrette pas d’avoir bazardé Marco Verratti cet été, qui était un expert dans cette tâche. C’est typiquement le genre de milieu, plus que fiable sur le plan technique, qui manque actuellement à Luis Henrique.
« Au début, on avait des difficultés à sortir du pressing. En deuxième mi-temps, on est revenu avec beaucoup plus de conviction, beaucoup plus de qualité sur ce qu’on voulait faire à la construction». Cette fois, il faudra commencer le match dès la première minute. Techniquement, mais aussi tactiquement.
Les choix de Luis Enrique au milieu de terrain seront décisifs. A le technicien espagnol avait placé Fabian Ruiz devant la défense et cela avait été un échec total. Avec Vitinha en deuxième période, tout avait changé. Cette fois, c’est Ugarte, qui retrouve peu à peu son meilleur niveau, qui pourrait s’y coller, encadré par le Portugais et Zaïre-Emery. Mais le choix de la défense centrale est aussi très important. La montée en puissance de Beraldo, fort techniquement et bon dans la relance, peut aider Paris à se sortir du harcèlement des Basques. Comme l’apparition, à un moment du match (pourquoi pas au coup d’envoi ?) De Nuno Mendes, peut obliger la Real à défendre davantage dans son couloir gauche (sa force à l’aller).
Adrien VIRICEL (avec S.D.)