Désormais tourné vers l’avenir, l’OL a les cartes en mains pour vibrer comme jamais à 16 journées de la fin de la Ligue 1. L’Europe est redevenu un objectif à moyen, ou… court terme.
À l’OL l’orage s’est éloigné pour laisser entrevoir quelques rayons de soleil. Toujours engagé dans la Coupe de France (quart de finale contre Strasbourg le 27 février prochain au Groupama Stadium), les Gones ont enchaîné un troisième succès de rang en Ligue 1. Depuis la prise de fonction de Pierre Sage, 6 victoires pour 4 défaites en Ligue 1. Soit un bilan bien plus qu’honorable pour une équipe malade, avec 60% de victoires. Depuis la saison 2017/2018 de Bruno Genesio, aucun entraîneur de l’OM n’a fait mieux. A cette époque, l’OL avait terminé la saison à la troisième place. Peter Bosz (46% de victoires), Rudi Garcia (56,41%), Laurent Blanc (51,42%) et bien sûr, Fabio Grosso (23,8%) qui n’a dirigé que 7 matchs, dans la pire période du club. Si l’on ajoute la Coupe de France, le bilan est encore meilleur avec 3 succès de plus. 9 victoires en 13 matchs, on dépasse les 71% de victoires.
Fini les tambouilles internes, Lyon a réussi à remettre de l’ordre dans la maison. Comme c’était le cas dans les grandes années avec un organigramme précis. C’est l’effort de Textor de placer des hommes qui connaissent leur domaine. La colonne vertébrale de l’OL est désormais identifié avec soins.
Dans le vestiaire aussi, la tranquillité permet de travailler avec plus d’efficacité. À l’image de joueurs retrouvés comme Maxence Caqueret élu deux fois homme du match. La concurrence oblige tout le monde à se surpasser. Même si on ne peut que s’interroger du changement du niveau de performance du joueur ces dernières semaines.
À LIRE AUSSI : toute l’actu du foot dans votre mag
Un mercato d’hiver réussi pour l’OL
On avait pas vu l’OL aussi offensif sur le mercato d’hiver depuis l’arrivée de Bruno Genesio en 2016 sur le banc lyonnais. Désormais, John Textor a joint la parole aux actes après un été 2023 contrarié.
La faute à la DNCG mais aussi à l’attitude de John Textor qui a compris qu’il ne pouvait pas tout maitriser et que sa méconnaissance du football pouvait lui couter cher. Désormais, l’Américain laisse ses hommes travailler tout en restant le patron, celui qui finit par acter les décisions.
Lyon est stabilisé et peut entrevoir des jours heureux à Décines. Comme on pouvait s’y attendre, les 7 recrues de janvier ont changé la donne. Matic apporte du calme et de l’efficacité au milieu (ce qui est une des raisons de la transformation de Caqueret), quand les renforts d’Orban et Mangala apportent de la fraîcheur à un groupe qui a accepté la règle du jeu de la concurrence.
À l’image d’un Kumbedi devenu le porte-parole des chants du vestiaire d’après-match alors qu’il ne joue plus. L’OL de Sage, c’est la simplicité et la joie de vivre pour performer dans le foot. Une recette qui fonctionne tant les joueurs ont petit à petit trouvé leurs marques.
Les supporters ont envie de croire à l’Europe
En alignant une troisième victoire de suite, l’OL s’est donné un peu plus d’air avec 6 points d’avance sur le barragiste. Si l’état d’esprit collectif est désormais acquis, il faudra encore alimenter la qualité de jeu. Par séquence, l’OL est capable du meilleur, mais aussi du moins bon.
Dans le jeu, le duo Mangala-Matic accompagné de Caqueret propose plus de variations dans les passes et le positionnement sur le terrain. Caqueret a usé d’une spécialité maison de l’Académie lyonnaise, la passe cachée dans l’intervalle. Même Cherki donne l’impression d’avoir changé, dans le bon sens du terme. Moins nerveux, davantage concentré sur ce qu’il doit faire, le grand espoir lyonnais est redevenu un joker de luxe.
C’est une nouvelle équipe qui s’est créée. Jeune mais avant tout fière d’un écusson qui attend encore un peu avant de rejouer l’Europe. Un objectif auquel les supporters lyonnais ont même envie de croire, dès cette saison.