Vice-championne d’Europe avec le Danemark, l’arrière droite internationale de 30 ans confie tout le bonheur et la gratitude qu’elle a à figurer dans l’effectif ambitieux des Dragonnes avec qui elle a prolongé (jusqu’en juin 2024) pour une cinquième saison. Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport.
Quels sont les objectifs de Metz pour cette fin de saison ?
A Metz, on veut toujours faire mieux d’une saison sur l’autre. On aimerait remporter le championnat de France et la Coupe et faire mieux que 3èmes en Ligue des Champions (la place de Metz dans la compétition la saison dernière, Ndlr).
Qu’est-ce qui pourrait empêcher Metz, invaincu à l’issue des matches aller, d’être à nouveau champion de France ?
Les blessures. On a un groupe étoffé avec de très bonnes joueuses, mais si des joueuses essentielles venaient à se blesser et être hors-jeu, cela pourrait être pénalisant. On attend aussi notamment le retour de Camila Micijevic après sa blessure du genou. Nous devons sans cesse améliorer notre niveau de jeu car la concurrence et le championnat très exigeant l’imposent. On connaît bien la valeur de nos adversaires. Nous n’en sommes qu’à la moitié du championnat. Donc on ne peut pas tirer de plans sur la comète.
Est-ce possible pour Metz de gagner la Ligue des Champions et le championnat ?
C’est très difficile. On a déjà assuré notre place en quarts en Ligue des Champions. C’est déjà une grande étape de franchie. On va faire tout notre possible pour aller au Final Four.
Où irait votre préférence entre gagner une Ligue des Champions et le championnat ?
Gagner le championnat est une priorité pour nous. Metz l’a déjà remporté 24 fois. Mais la Ligue des Champions ce serait la première fois dans l’histoire du club. Ce serait très spécial. Moi, j’aimerais gagner les deux ! (rires)
Quel genre de coach Emmanuel Mayonnade est-il ?
C’est l’entraîneur qui prépare les meilleurs entraînements que j’ai pu avoir dans ma vie. Il n’y a pas que Manu qui fait du bon travail. Tout le staff aussi. Il y a notamment Ekaterina Andryushina (entraîneur adjointe, Ndlr) et notre préparateur physique Nicolas Jarzat. Toutes ces personnes planifient magnifiquement les choses. Tout ce travail est décisif pour nous, joueuses. Il nous permet d’être à ce niveau.
« Depuis que je suis à Metz, j’ai énormément appris »
Avoir prolongé avec Metz jusqu’en 2024 a-t-il été une évidence ?
Cela n’a pas été une décision dure à prendre. Je suis heureuse à Metz. Mon mari aussi. J’adore ce club et les gens. Il y a aussi une autre Danoise qui est là, Kristina Jorgensen. Nous sommes très amies. Anne Mette Hansen (Györ, Ndlr) sera aussi là la saison prochaine.
On formera une petite colonie danoise à Metz. Personnellement, rester à Metz a été la meilleure option. Avec les Jeux Olympiques à Paris qui se profilent, c’est également un gros objectif. Je voulais donc continuer ici. Même si chaque saison nous perdons des joueuses importantes, nous nous renouvelons sans cesse et nous nous améliorons. Je me sens bien intégrée dans ce processus.
Comment expliquer cette colonie danoise à Metz ?
Je vais surtout parler de mon cas. Au Danemark, que ce soit à Esbjerg (sa ville de naissance, Ndlr) ou à Odense, les options étaient moins intéressantes. A Metz, j’ai un rôle important et on me fait confiance. Je joue beaucoup à un niveau très élevé. J’aimerais revenir au Danemark dans le futur, mais pas maintenant. A l’instant T, je n’étais pas prête. Je n’en ai pas fini avec la France. Metz est ma seconde maison !
Qu’avez-vous le plus appris depuis que vous avez rejoint Metz en 2019 ?
Enormément de choses ! J’ai beaucoup appris de cette défense détachée (en français dans le texte !, Ndlr) qu’on pratique beaucoup en France. Au Danemark, c’est bien plus défensif. J’ai donc emmagasiné beaucoup de choses sur l’aspect défensif depuis que je suis ici.
C’est une des raisons pour laquelle j’ai signé mon retour en sélection, en tenant à nouveau un rôle important. Je suis devenue aussi plus mature.