mercredi 4 décembre 2024

Lucas Chevalier (Lille), dans les pas de Mike Maignan

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Incontournable depuis septembre 2022 et un voyage à Marseille qui a formé sa jeunesse, le jeune gardien de 22 ans du LOSC assume une progression pas forcément linéaire et qui passe par de multiples paliers. Le prochain devrait l’amener vers les Bleus.

Même s’il n’a que 22 ans et deux petites saisons de L1 derrière lui, Lucas Chevalier a bien grandi depuis ses débuts officiels, le 10 septembre 2022, dans la chaleur du Vélodrome. Depuis, il a endossé le rôle du héros en arrêtant un penalty face à Lens dans le derby du Nord, et celui du zéro en manquant une relance face à Brest pour finalement aller chercher le ballon au fond de ses buts et priver le LOSC d’une victoire qui lui tendait les bras. Entre les

deux, deux autres penaltys arrêtés dans le même match face à Metz, six sélections en équipe de France Espoirs et six matches de Ligue Europa Conference, noyés au milieu d’une soixantaine d’apparitions en Ligue 1 en ont fait un autre homme. Encore en quête d’une maturité qui finira bien par en faire aussi un autre joueur, le natif de Calais fait preuve d’une lucidité confondante lorsqu’on aborde avec lui les aléas d’un poste en pleine évolution.

« J’ai la place du mort, déclarait-il en zone mixte après sa boulette face à Brest. Je suis le joueur le plus à risques, mais je trouve aussi des solutions. C’est à double tranchant… » Le Calaisien, prêté une saison en L2 à Valenciennes en 2021/2022, est de ceux qui incarnent une nouvelle manière d’appréhender le poste. Quand on demande aujourd’hui aux gardiens d’être les premiers relanceurs, en permanence d’offrir, eux aussi, des solutions en appui au porteur du ballon, il est prêt à prendre des risques, à participer au jeu quitte à en payer parfois le prix.

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Un véritable 11ème joueur de champ

Encouragé par un coach, Paulo Fonseca, adepte des relances courtes et basses, Chevalier peut s’appuyer sur une technique individuelle solide, des deux pieds, et surtout sur un mental à toutes épreuves. « Si je veux aller haut, je sais ce qu’il faut faire. Même si je rate une relance, je sais que ça passe par là. Il ne faut surtout pas se braquer » disait-il à Adil Rami lors d’une visite de l’ancien champion du monde au Domaine de Luchin en marge d’un reportage pour Prime Vidéo.

Car dans la course que se livrent les meilleurs espoirs français du poste, Lucas sait que l’avenir appartient à ceux qui vont oser, donc à ceux qui vont avoir le mental assez fort pour digérer les inévitables sorties de route. La saison passée, il a été le gardien de L1 qui a tenté le plus de passes courtes et seul Donnarumma a fait moins de passes longues par match que lui.

« Jouer la Ligue des Champions avec le LOSC, ce serait fantastique »

Souvent, on le voit même aller fixer un attaquant adverse pour mieux libérer un défenseur lillois et lui donner le ballon dans les meilleures conditions. On est loin du prototype du gardien des années 80-90 qui se contentait d’éloigner le danger en dégageant le plus loin possible, on se rapproche petit à petit du véritable onzième joueur de champ qui doit aussi être capable d’intelligence de jeu.

Et ça tombe bien, Lucas a, à la fois envie et le talent pour s’adapter à une évolution qui a touché tous les gardiens de la planète depuis que Guardiola au Barça a initié le mouvement et que les gardiens allemands sont définitivement sortis de leur surface.

A Lille, Chevalier marche sur les traces de Maignan, avec qui il a eu la chance de collaborer avant que l’international parte au Milan AC et accepte, lui aussi, l’idée de se mettre parfois en danger. Comme lui, il rêve de « jouer la Ligue des Champions avec le LOSC, ce serait fantastique. » Comme lui, il « pense avoir les capacités pour les Bleus. Pas maintenant, je dois encore prouver des choses en Coupes d’Europe, mais si je bosse comme je fais, je sais que ça arrivera. » Son coach, lui, n’en doute pas :

« Il est prêt pour l’équipe de France, il a les qualités pour ça. » Lucas a tellement progressé depuis deux ans que la question n’est pas de savoir s’il sera international un jour, mais bien quand arrivera ce jour !

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Tom Boissy

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