jeudi 28 mars 2024

Lucie Granier (ES Besançon) : « Ces six derniers mois ont été incroyables ! »

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

Un premier contrat pro en janvier 2021. Une 1ère sélection le 6 octobre chez elle à Besançon. Une première médaille (d’argent) aux Mondiaux. A 22 ans, Lucie Granier, l’ailière droite de l’Entente Sportive Bisontine Féminine est sur un nuage. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Handball magazine.

Quel regard portez-vous sur la saison de Besançon ?

Ce n’est pas une saison facile car on a changé d’effectif, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. Il faut donc un temps d’adaptation pour créer des liens et gagner des matches. Il y a aussi beaucoup de choses positives. Ce groupe ne manque pas de qualité. On est par exemple allé gagner à Brest. En Coupe d’Europe, c’est forcément plus dur car c’est un autre niveau.

3ème la saison passée, quel était l’objectif en début de saison ?

L’objectif, c’est d’être de nouveau européen, ce qui est déjà pas mal. Après, entre les places 5, 4 et 3, c’est du bonus.

Se rapprocher de Metz et Brest, est-ce trop tôt ?

On ne se compare pas aux autres. On n’a pas le même budget non plus (1,6 M€ contre 4,7 à Brest et 3,2 à Metz, Ndlr). Sportivement, on a réussi à battre Brest. Ça donne des idées, mais on préfère se concentrer sur nous en finissant à la meilleure place.

A titre personnel, vous devez être satisfaite de votre saison ?

J’essaie d’apporter le plus possible à mon équipe. C’est ma première saison en tant que pro. J’apprends aussi beaucoup. Je sais ce que j’ai à bosser.

Justement, quels sont vos axes de progression ?

Physique, je pense. Il faut que je prenne en masse musculaire et en inertie pour pouvoir apporter plus et pour avoir plus d’impact sur mon adversaire, que ce soit en attaque ou en défense. Je fais de la muscu, de l’explosivité, avec encore plus de courses car une ailière qui ne court pas ça ne sert pas à grand-chose. Il faut que je me construise un physique plus fort pour rivaliser avec des adversaires plus « lourdes ».

« Il faut que je prenne en masse musculaire et en inertie »  

Sentez-vous que le regard a changé sur vous depuis que vous êtes en équipe de France ?

Il y a à peine trois ans, on ne me connaissait pas, donc forcément aujourd’hui des choses changent. Peut-être que les gardiennes regardent davantage mes tirs…

Un premier contrat pro, une première sélection, une médaille de vice-championne du monde, vous avez vécu une année 2021 de rêve !

Je n’ai pas à me plaindre. Je suis super heureuse. Un premier contrat, une première sélection en plus à Besançon et deux mois après je me suis retrouvée aux championnats du monde. C’est allé hyper vite et c’est une chance. Ces six derniers mois ont été incroyables !

Avez-vous été surprise de votre appel en Bleues ?

Complètement. Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été appelée en octobre en remplacement d’une joueuse qui avait eu un petit souci de santé. Etre appelée, alors que de base je ne devais pas être appelée, c’était déjà ouf, alors partir aux championnats du monde je ne vous explique pas !

Jouer en équipe de France vous apporte-t-il de la confiance supplémentaire ?

Ça m’aide à prendre confiance en moi et en mes capacités. Ça m’a aussi aidé à faire une auto-évaluation de moi-même. Quand on joue tous les deux jours pendant trois semaines, on regarde ce qu’on a bien fait et mal fait. Je me rends compte aussi de ce qu’il me manque encore. Toute cette expérience me sert et sert à mon club.

Lucie Granier ne se compare à personne

Le seul regret, c’est de ne pas avoir ramené l’or des Mondiaux…

C’était l’objectif, on voulait l’or. Mais, pour moi, c’était ma première compétition internationale, je suis super heureuse de cette médaille d’argent. C’est déjà énorme !

Qui sont vos modèles ?

Si je devais dire une joueuse, je dirais Carmen Martin (l’ailière droite espagnole de Bucarest, Ndlr) qui joue au même poste que moi et que j’adore voir jouer avec sa richesse de tirs.

Vous aviez le choix entre le centre de formation de Besançon et celui de Brest. Pourquoi avoir choisi le premier ?

Vu mon parcours mes six derniers mois, je ne vois pas comment je pourrais regretter mon choix. C’est aussi Besançon qui m’a permis d’arriver là où j’en suis. Metz est certes un super club, mais Besançon l’est aussi et c’est un club reconnu pour sa formation.

Je n’en serais peut-être pas là si le club ne m’avait pas formée comme il l’a fait ! Si un jour, je dois changer, je le ferai, mais si je devais refaire les choses je referais pareil.

Même si vous n’avez que 22 ans, n’avezvous pas le sentiment d’avoir fait le tour à Besançon qui ne joue pas la Ligue des Champions ?

Je me concentre sur les choses que je peux contrôler. J’ai signé deux ans. Je m’éclate à Besançon. On joue la Coupe d’Europe. Il me reste un an de contrat. Je me concentre sur ce que je peux apporter. Mais si un jour j’ai l’opportunité de jouer la Ligue des Champions, ça fait rêver, mais pourquoi pas avec Besançon ! J’ai de belles années qui arrivent.

Est-ce certain que vous serez encore à Besançon la saison prochaine ?

Oui puisque j’ai signé pour deux ans. Il me reste donc encore une saison.

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