dimanche 3 novembre 2024

Ludovic Fabregas : « L’équipe de France a du caractère »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Au moment de repartir en club avec Barcelone, Ludovic Fabregas n’a pas manqué de souligner les points positifs du dernier Mondial de l’équipe de France. Pour le pivot tricolore, ce groupe n’a pas encore fini de briller. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Comment se passe cette période d’après-Mondial pour vous ?

Simplement de retour à la routine catalane. On a déjà ré-attaqué la seconde partie de saison. Il faut enchaîner avec de la motivation et de l’énergie. Même si on a pas mal puisé tout au long de la compétition.

Le Mondial et la finale perdue face au Danemark trottent-ils encore dans la tête ?

La page est tournée. C’est vrai que digérer la défaite en finale, c’est toujours un peu plus long. Vu que l’on a des obligations avec notre club et que tout s’enchaîne très vite, on est obligé de tourner la page. Si on fait un petit bilan, le mois de janvier est très bon.

On a perdu seulement un match dans ce championnat du monde, la finale contre le Danemark. Nous avons cependant produit de belles choses. On a été capable justement d’aller chercher une médaille, de se donner la possibilité d’une nouvelle étoile. Ce sera, je l’espère, pour la prochaine fois.

Avez-vous des regrets au regard de la performance globale lors de cette finale ?

On a été un peu en dessous ce jour-là. Notre début de match nous met en difficulté, 4-5 buts derrière. Ensuite, la réaction est bonne. On arrive à la mi-temps avec un but de retard. En deuxième période, on a quelques ballons pour égaliser, voire passer devant. Malheureusement, on bute sur les gardiens danois où on perd certaines possibilités. Le score final est lourd par rapport à la physionomie du match.

On a bataillé jusqu’aux derniers instants. Le +5 est le plus gros écart du match, mais il y avait une lutte importante. Mais ce jour-là, il est vrai que l’on a été un peu en-dessous alors que les Danois ont eu un maximum de réussite. Les remplaçants danois ont fait la différence. Chose que l’on n’avait pas vue durant la compétition.

Fabregas regrette le début de match

Malgré la défaite, on sent qu’il y a du positif…

Il est vrai que l’on a démontré que l’on était un groupe uni. Ça fait plusieurs mois que le groupe change très peu. Il faut se rappeler que l’on avait énormément de blessés avant la compétition. On n’a pas été épargné par les pépins physiques durant ce Mondial.

Ce n’est pas une excuse. C’est juste un constat et la réalité. Le groupe a donné totale satisfaction. On a été très uni. On a fait preuve de caractère, notamment sur des matches accrochés. La victoire contre la Suède a été importante. Elle a donné de la confiance et a permis cette cohésion. Mais on reste un groupe qui vit bien ensemble. Les gens ont pu le constater.

Est-ce une satisfaction d’être dans l’équipe-type de la compétition ?

On prend, mais j’aurais préféré être champion du monde avec mes coéquipiers. Malheureusement, ça n’a pas été le cas. Ça reste aussi une grande satisfaction d’être vice-champion du monde. On sait aussi, par expérience, que repartir bredouille, après avoir énormément travaillé, c’est dur à digérer. Avec le temps, on y accorde de la valeur pour concrétiser ce travail fait depuis plus d’un mois.

Etes-vous heureux de voir votre entente progressée entre pivots avec Luka Karabatic et Nicolas Tournat ?

Il y a beaucoup de complémentarité sur notre poste. On tourne très bien à trois ; On s’entend très bien. On se fait énormément de confiance aussi. Nous souhaitons briller ensemble, tous les trois. Dans nos domaines respectifs. On essaye d’aider au maximum l’équipe de France à atteindre ses objectifs. On est un groupe avec différents membres et différentes responsabilités. Le travail a été conséquent sur le mois de juillet.

« Ne jamais regarder derrière »

Comment gardez-vous cet appétit de toujours repartir en quête de victoires ?

Le plus important dans une carrière, c’est de ne jamais regarder derrière. Le moment où l’on regarde dans le rétroviseur, c’est plus dans l’après, quand la carrière est terminée. Il faut vivre sa vie pleinement et aller toujours droit devant. Dans la vie, il y a des succès, mais aussi des échecs. C’est important d’avoir ce même appétit. C’est comme cela que l’on avance. Il faut toujours aller chercher l’excellence pour garnir le palmarès de nos clubs et son palmarès perso. Il y a déjà des rendez-vous importants et de nouveaux défis. Ça me donne beaucoup d’envie et de motivation.

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