Si au Danemark Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France (2022, 2023) est une star, dans son sillage le champion du monde sur route 2019, Mads Pedersen (28 ans), gagne aussi beaucoup sur différents terrains (41 victoires) avec ses armes et son style.
Alors que vous obtenez d’excellents résultats en cette année 2024 avec notamment un deuxième Gand-Wevelgem, quel regard portez-vous sur votre équipe LidlTrek?
Mon équipe est très forte. La forme est bonne, l’équipe est performante, le matériel est bon donc les résultats suivent.
Votre palmarès est étoffé avec en particulier un titre mondial sur route en 2019 et des victoires d’étapes sur les trois grands Tours. Néanmoins, que représente une course comme Paris-Roubaix pour vous (4ème en 2023, 3ème en 2024) ?
C’est un Monument et une des courses les plus importantes du calendrier. A titre personnel, c’est aussi un des Monuments qui me convient le mieux. Bien plus qu’un Tour des Flandres par exemple. De tous les Monuments, c’est probablement à Roubaix où j’ai le plus de chances de m’imposer. C’est mon rêve. Sur un Milan-San Remo, c’est bien plus compliqué. On roule plein gaz pendant une heure et cela me convient bien moins. Ce n’est pas quelque chose que j’aime.
Quel genre de coureur êtes-vous ?
Je dirais que je cours à l’instinct. J’établis également mon programme en fonction de cette donnée.
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« Nous avons la chance de compter sur une belle génération de coureurs au Danemark »
Quels sont vos rapports avec Mathieu Van Der Poel ?
On se connait depuis les rangs juniors. Mathieu a un gabarit bien différent du mien. Il a aussi à son actif davantage de Monuments. Pour autant, je n’appelle pas cela une rivalité au sens strict du terme. J’essaie surtout de le battre quand je le peux !
Avec Jonas Vingegaard, vous êtes les symboles de la réussite du cyclisme dans votre pays. Comment expliquer que le Danemark soit actuellement si performant ?
Nous avons la chance de compter sur une belle génération de coureurs au Danemark. Un grand travail en profondeur est exécuté. Il trouve sa source dans les clubs locaux, la sélection nationale, les équipes juniors. Cela se répercute dans les résultats à très haut niveau. Tout ce travail d’ensemble porte ses fruits.
On a assisté dernièrement à pas mal de chutes impressionnantes. Quelle serait selon vous la solution ?
Je ne suis pas un grand fan de YouTube avec cette obsession de regarder les chutes. Pour être tout à fait honnête, je trouve que c’est davantage une problématique que nous devons discuter entre nous, cyclistes ainsi qu’avec les organisateurs. Il serait vraiment inapproprié à mon sens que je jette comme cela des pavés dans la mare. Surtout si je n’ai pas la solution miracle. C’est un sujet qui dépasse largement mon seul ressenti.