C’est dans ce club de Seine-Maritime que tout a commencé pour le Français Théo Maledon (19 ans) qui découvre cette saison la NBA sous le maillot d’Oklahoma city.
Décembre 2020. Un moment fort dans la vie de Théo Maledon. Le meneur de jeu international français (5 sélections) signe un contrat de quatre ans et 7,8 millions de dollars (dont 2 millions garantis sur les deux premières années) avec Oklahoma alors qu’il avait été choisi en 34ème position de la draft par Philadelphie qui l’avait envoyé dans la foulée au Thunder en compagnie d’Al Horford, en échange de Danny Green, Terrance Ferguson et Vincent Poirier.
À 19 ans seulement, la NBA s’offre à lui. Forcément, sa réussite constitue une grande fierté pour le club du Mesnil-Esnard. C’est dans ce club local de Seine-Maritime que tout a débuté pour le champion de France 2019 et le vainqueur de la Coupe de France avec l’ASVEL. Pierrick Chauvet, responsable de l’école de basket, se souvient : « Théo est une immense fierté pour tout le club. Les nouvelles générations qui arrivent au club le prennent pour exemple ».
« Il est fort mentalement »
Très tôt, le natif de Rouen a enchanté, par sa dextérité et son comportement : « On l’a eu tout petit dès l’âge de 3 ans. On l’a accompagné jusqu’aux U11 bien qu’il jouait déjà avec nous en U13.
Entre le joueur qu’il est aujourd’hui et l’enfant qu’il était, il n’y a pas de grandes différences. Sur les terrains, il aimait donner avant de prendre pour lui. Il privilégiait la passe plutôt que de tenter sa chance seul. Il incarnait cet exemple d’altruisme et de collectif. Ce qu’il réalise maintenant, il le faisait déjà avant.
Théo (Maledon) est « très respectueux des règles et de l’environnement »
Il a aussi été très respectueux des règles et de l’environnement. C’est dû à l’éducation que ses parents lui ont donnée. Ils n’auraient jamais accepté le moindre écart. Théo n’est pas de nature bavarde. Il a aussi la chance d’avoir des parents qui connaissent très bien le milieu. Sa mère (Sylvie) a joué en équipe de France juniors. Son père (Claude) a dû jouer en N2 (même en N1 à Rouen).
Son oncle est également influent dans le milieu. Théo a donc toujours baigné dans cet environnement. Il est fort mentalement et appliqué, mais il a aussi la chance d’avoir une structure familiale forte derrière lui » détaille Chauvet. Faut-il donc être surpris par l’explosion de ce phénomène ? « Oui, tout de même.
Quand on voit un Bout’Chou de 3 ans débarquer en NBA 16 ans plus tard, il aurait fallu être fou pour le dire et le prédire. Mais tout petit il avait ces gènes-là. Ce qu’il démontrait était déjà bien au-dessus de la moyenne. Il s’est progressivement forgé car c’est un passionné et un bosseur. Le mérite lui en revient car il voulait réussir depuis tout petit ».
Avec sept ans d’écart avec Maledon, Pierrick Chauvet, a pu lui faire faire ses premières gammes en tant qu’entraîneur. Du pur bonheur et des souvenirs plein la tête. « j’ai récupéré Théo la dernière année avant qu’il ne parte. Je l’ai eu en coaching. C’était quelque chose… J’ai eu aussi cet avantage de très bien connaître toute la famille.
Sa sœur est une amie. Le petit frère aussi car il est toujours dans le coin à Rouen. Sa mère était ma kiné. Je jouais avec le cousin. Bref, j’ai beaucoup d’attaches avec la famille. Donc cela me fait d’autant plus plaisir pour Théo ».
Influent lors de la victoire contre les Hornets (109-107, 4 points, 2 passes décisives pour 20 minutes de jeu) pour son premier match NBA, le numéro 11 du Thunder devrait logiquement franchir des caps rapidement. Surtout au sein d’une franchise dont la hiérarchie reste clairement à établir et où il joue déjà 20 minutes en moyenne. Pour le plus grand bonheur de ses premiers supporteurs au BCMEF…