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Malik Hamadache (président de Provale), milite pour la santé des joueurs : « Antoine nous a montré que c’était possible »

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Ancien pilier d’Albi, Pau, Montpellier ou encore Agen, le nouveau président de Provale, Malik Hamadache se positionne face à la complexité des problèmes calendaires.

Trouvez-vous que dans le rugby actuel la santé des joueurs n’est pas assez prise en considération ?

On travaille de manière étroite avec la Ligue et la FFR. On met un point d’honneur à ce que la santé du joueur soit une priorité. En particulier pour éviter les problématiques assez récurrentes qu’on voit sur les terrains actuellement avec des blessures à répétition.

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Malik Hamadache appelle à se concentrer sur le mental et le physique

Quelle est la solution pour aboutir à un compromis et contenter tout le monde, diffuseur y compris ?

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A mon sens, l’important consiste à éliminer l’intérêt individuel pour assimiler celui rugbystique global. A savoir mener déjà une guerre purement centrée physique et mentale pour le joueur, liée à cette accumulation de charges physiques et psychologiques.

Derrière, l’équilibre peut s’avérer être très fragile avec des attentes d’un diffuseur, des attentes de présidents qui rémunèrent, des attentes d’une Ligue et d’une Fédération tendant vers l’élite. Tout ce travail de fond est crucial et moins sur la forme. En gardant évidemment à l’esprit que la santé du joueur prévaut.

Après, bien sûr que l’exigence a augmenté. Mais je me souviens d’un Clermont-Toulon il y a 12 ans où l’intensité était incroyable ! C’était même peut-être plus élevé qu’aujourd’hui. C’était du même acabit qu’un France/Nouvelle Zélande en tournée. Aujourd’hui, on a mis l’accent sur les datas montrant que le rugby est exigeant.

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Cependant, il l’était déjà avant ! A mes yeux, la solution idéale revient à s’asseoir autour d’une table en comprenant les enjeux de chacun, et comment on peut parvenir à limiter le nombre de matchs à répétition pour un joueur. La vraie réflexion se situe là.

Quand je remarque un alignement de 11 matchs d’affilée en Top 14 cela se passe tous les ans pour l’avoir vécu aussi c’est compliqué. Comment va-t-on gérer cela tout en prenant en compte tous les paramètres ? Comment chacun va-t-il avancer la main dans la main pour tendre vers le même but ? Le débat est là…

« Antoine nous a montré que c’était possible »

Le problème de la récupération se retrouve donc au centre des débats !

Aujourd’hui, les grandes réflexions se portent sur les temps de récupération du joueur. Pourquoi Antoine Dupont a réalisé une année exceptionnelle et a porté notre sport au plus haut niveau avec les valeurs de la France, c’est en grande partie parce qu’un club (Toulouse, Ndlr), une Ligue et une Fédération, ont oeuvré de manière intelligente. Tout l’écosystème s’est lié autour d’Antoine. Antoine nous a montré que c’était possible.

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Par une bonne gestion du repos et de la performance, on a le meilleur joueur du monde. Il faut aussi avoir des joueurs intelligents en face. Et que les joueurs sachent rendre la confiance que les clubs leur donnent. Si Antoine Dupont n’avait pas été sérieux dans sa préparation et son hygiène, cela aurait tourné au fiasco. Il faut se servir de ce genre de modèle.



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