dimanche 10 novembre 2024

Martinez, Laurance, Zingle, Paret-Peintre, Louvel… Pourquoi la France perd ses pépites

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

A l’image de Lenny Martinez (de la Groupama-FDJ vers Bahrain-Victorious), quelques prometteurs coureurs français ont décidé de rejoindre en 2025 des équipes étrangères. Cette fuite des talents est-elle inéluctable ?

Matis Louvel (25 ans, Arkéa-B&B Hotels) chez Israel-Premier Tech, Lenny Martinez (21 ans, Groupama-FDJ) chez Bahrain-Victorious, Axel Laurance (23 ans, Alpecin-Deceuninck après B&B Hotels-KTM) chez INEOS Grenadiers, Valentin Paret-Peintre (23 ans, Decathlon AG2R La Mondial) chez Soudal-Quick Step, Axel Zingle (25 ans, Cofidis) chez Visma Lease-a-Bike…

Quelques prometteurs coureurs français porteront les couleurs de grandes formations étrangères en 2025. Le quadruple vainqueur du classement de la montagne sur la Vuelta de 2008 à 2011 David Moncoutié ne veut toutefois pas tout voir en noir. Il veut aussi retenir le savoir-faire à la française :

« On reste un des pays ayant le plus d’équipes en World Tour (Arkéa-B&B Hotels, Cofidis, Decathlon AG2R La Mondiale, Groupama-FDJ, Ndlr). On a également pas mal de sponsors solides et de la présence en ProTeam (TotalEnergies, Ndlr). Decathlon AG2R La Mondiale a réalisé une très belle saison. Cette équipe figure parmi les meilleures mondiales, elle vise les grands Tours et les grandes classiques. Néanmoins, il y a en face des équipes à très gros budgets. Celles-ci peuvent attirer certains de nos très gros coureurs ».

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Un exode tricolore justifié

Et le consultant d’Eurosport d’expliquer les différentes raisons d’un exode tricolore :

« Thibaut Pinot était attaché à rester dans une équipe française. Ce n’est pas toujours le cas. Quand certains coureurs commencent à avoir un petit palmarès, ils sont repérés. Cela peut être tentant pour certains d’entre eux de vivre une aventure à l’étranger si on se voit offrir une belle proposition et une vision différente. Quand on reçoit une grosse proposition d’une équipe comme la Bahrain-Victorious pour un Lenny Martinez, forcément cela peut être très tentant ».

Dès lors, le départ de nos meilleurs coureurs vers des armadas étrangères est-il naturellement automatique ?

« Quand on reçoit une grosse proposition, forcément cela peut être très tentant »

Pas forcément selon l’aveu de David Moncoutié. « A un moment donné, si on a un sponsor solide qui injecte pas mal d’argent, cela peut permettre de conserver un coureur. D’autres peuvent aussi être attachés à rester dans une ambiance familiale. Ce sont des raisons qui peuvent et pourront à l’avenir permettre de garder un coureur français ».

Il est toujours préférable de conserver nos meilleures pépites, mais si on veut voir le verre à moitié plein, on peut penser aussi que le cyclisme français reste très prisé et terriblement attractif, preuve de sa qualité.

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