mardi 10 décembre 2024

Mate Sunjic (Cesson-Rennes) : « Non, les gardiens de hand ne sont pas fous ! »

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Cet été, Mate Sunjic a quitté Ivry après six années au club. Le nouveau gardien de Cesson-Rennes nous parle de son nouveau défi en Bretagne et de son bonheur de vivre en France. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Vous êtes arrivé en 2013 en France à Créteil. Excepté une saison en Roumanie (Bucarest 2017/2018) vous avez toujours joué ici. Qu’est-ce qui vous plait en France ?

L’adaptation s’est très bien passée, je n’ai pas connu le moindre problème. J’ai été très bien accepté. A Créteil, j’ai trouvé le parfait point de chute notamment sur le plan humain, les gens ont été extraordinaires avec moi. J’ai passé de très belles années et j’ai rapidement appris le français, c’était très important pour moi. Je me sens bien en France.

En onze ans, vous avez vu l’évolution du championnat. Comment jugez-vous son niveau aujourd’hui ?

Il est très dense, avec de très bons joueurs, c’est l’un des meilleurs comme l’équipe de France. C’est très ouvert, c’est pour ça qu’il est difficile de donner un objectif.

Après Créteil et une saison à Bucarest, vous avez rejoint Ivry en 2018. Pourquoi avez-vous pris la décision de quitter le club cet été ?

J’ai passé six belles saisons à Ivry. La décision de partir n’a pas été facile, mais j’avais vraiment envie de changer d’air, de connaitre autre chose en ayant le sentiment d’avoir beaucoup donné au club. Et comme Cesson me suivait de près depuis des années, j’ai choisi de rejoindre le club.

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« Je ne suis pas encore allé au Roazon Park voir le Stade Rennais, mais je compte y aller »

Quelle image aviez-vous de Cesson Rennes avant de signer ?

De l’extérieur, je trouvais que c’était un club qui se développait très bien. Le staff est de très haut niveau et les dirigeants ont réalisé un bon recrutement. Le choix de vie est également entré en compte. Ici, en Bretagne, on a une belle qualité de vie. En région parisienne, la vie est différente.

A Rennes, la vie est plus calme qu’à Paris…

Il y a moins d’évènements, mais j’aime aussi le calme, j’aime me concentrer uniquement sur le handball. Mon métier occupe une grosse partie de la journée car je suis un passionné et j’aime étudier les moindres détails sur le futur adversaire, j’aime avoir l’esprit dans le handball. Mais je passe aussi du temps avec mes amis, j’aime visiter la région, la ville, discuter avec mes amis en balade ou au café.

Comme je suis mathématicien, les copains de mes enfants me demandent parfois de leur expliquer des exercices de mathématiques. J’ai terminé mes études d’ingénieur à 23 ans et c’était très important pour moi d’aller au bout, de fréquenter un autre milieu que le sport, ça a participé à ma construction en tant qu’homme même si, depuis la fin de mes études, je suis focalisé à 100% sur le handball. J’assiste à des matches de la réserve. Je ne suis pas encore allé au Roazon Park voir le Stade Rennais, mais je compte y aller.

On dit souvent que le gardien de handball est particulier, qu’il faut être un peu fou pour être dans les buts et se prendre autant de tirs. Quel regard portez-vous sur ce poste ? 

Non je ne pense pas qu’il faille être fou pour évoluer dans les buts (rires). Dès mon deuxième entraînement chez les jeunes, j’ai dit à mon coach que je voulais être gardien. J’adore ce poste ! C’est une position très intéressante, on a un rôle à part, un rôle individuel dans un sport collectif car c’est vrai qu’on est un peu à part. C’est un poste à responsabilités, c’est ce qui me plait.

Quelle serait une saison réussie pour Cesson Rennes ?

Il est trop tôt pour parler de la saison, des objectifs, mais sur ces premières journées on est passé par beaucoup de sentiments différents. Pour être honnête, les résultats ont été moyens au début. On a perdu les deux premiers matches à Chambéry (29-25) et à domicile contre Aix (28-32).

Ces défaites nous ont fait mal et on aurait pu douter, mais on a bien rebondi avec deux belles victoires à l’extérieur à Chartres (28-33) et à Ivry (28-34), la victoire contre Toulouse, une équipe en pleine confiance nous a fait du bien aussi. Le bilan est devenu positif finalement. On évolue dans une superbe salle. Ces dernières saisons, on était entre la 9ème et la 11ème place, on veut viser un peu plus haut dans la première partie de classement.

Cesson Rennes a-t-il les moyens de viser le Top 5 dans les années à venir ?

Oui c’est dans la tête des dirigeants je pense. Il faudrait leur demander (sourire). Ils font un excellent travail, ils ont stabilisé le club dans l’élite, ils travaillent intelligemment. On a une superbe salle, notre public aime le handball, il y a beaucoup de connaisseurs. Le budget est en hausse et maintenant le club vise le haut du tableau à terme.

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