Dans une équipe particulièrement soudée, le Slovène de 28 ans, Matej Mohoric (49ème à 11’59 » au soir de la 4ème étape) vainqueur de deux étapes en 2021, redouble d’ambitions sur la Grande Boucle.
Quel regard portez-vous sur vos premiers mois de compétition cette année ?
Si je pouvais revenir en arrière et changer quelque chose sur ces premiers mois, ce serait ce crash sur Gand-Wevelgem. J’ai été fautif. Avant cela, j’avais de très bonnes jambes et même ce jour-là ! Mais j’ai mal négocié un rond-point et j’ai glissé. Après cette chute, je n’ai pas été à 100% sur les Flandres, je suis tombé deux fois. A partir de là, les choses ne sont pas allées comme je l’ai voulu sur Paris-Roubaix (29ème, Ndlr) et l’Amstel (33ème, Ndlr).
Matej Mohoric veut faire mieux que 2021
Dans ce contexte, qu’attendez-vous de ce Tour de France ?
Le Tour de France reste toujours un très gros objectif pour moi. Je me prépare au mieux pour m’y retrouver dans la meilleure forme possible. Je sais que je suis capable de gagner des étapes. Nous allons aussi tenter d’être performants en équipe. Dans le cyclisme moderne, il est impossible de réussir seul. Donc on travaillera en équipe pour obtenir le meilleur résultat possible.
Je sais que je suis capable de gagner des étapes. Nous allons aussi tenter d’être performants en équipe. Dans le cyclisme moderne, il est impossible de réussir seul. Donc on travaillera en équipe pour obtenir le meilleur résultat possible pour chacun.
Vous avez déjà gagné deux étapes sur le Tour de France en 2021. Comment vous situez-vous par rapport à ce niveau d’il y a deux ans ?
Physiquement, je me sens au même niveau sinon mieux. Mais, dans ce genre de compétition, les jambes ne suffisent pas uniquement pour remporter des étapes. Vous avez besoin aussi de circonstances favorables. Ce qui change pas mal pour moi, c’est que je suis bien davantage surveillé que je ne l’étais en 2021.
A ce moment-là, personne ne pensait vraiment que je représentais un danger quand j’ai attaqué à 90 km de l’arrivée sur la 7ème étape (à l’arrivée au Creusot, Ndlr). Si je veux refaire le même coup cette année, tout le monde sera sur ses gardes.
« Je sais que je suis capable de gagner des étapes »
Quel souvenir gardez-vous de votre Tour de France 2022 ?
L’an dernier, je n’ai pas vécu de bons moments. J’ai été infecté par le virus Epstein Barr. Je me sentais faible et sans énergie tout le temps. Je n’ai pas trop pu aider mes équipiers. Une course à oublier.
Avez-vous coché certaines étapes en particulier cette année ?
Il y a vraiment beaucoup d’étapes intéressantes. Mais je garde plus précisément un œil sur la 10ème étape (arrivée à Isoire) et la 12ème (arrivée à Belleville en Beaujolais).
Quelle sera la spécifité de cette édition 2023 ?
Il serait intéressant de regarder comment Tadej (Pogacar) reviendra de blessure, à quel point Jonas (Vingegaard) sera bon, ou si un autre coureur pourra se mêler à la lutte pour briguer le maillot jaune. Le Tour sera dur. C’est quelque chose que j’apprécie.
Quel est le plus gros atout de l’équipe Bahrain-Victorious cette année sur le Tour ?
Celui de l’effort collectif. On court les uns pour les autres. On est tous conscients qu’on ne peut obtenir des résultats qu’en équipe. Chacun s’entraide beaucoup. Cela nous différencie énormément des autres grandes équipes. C’est vraiment un point qui plaide en notre faveur. L’ambition c’est d’être présent pour le général de viser le podium et des victoires d’étapes. On pourrait même viser le classement par équipes ou celui de la montagne.
Quel est votre grand favori sur le Tour ?
À mes yeux pour la gagne c’est Tadej Pogacar.