Le Normand, Matis Louvel qui fêtera ses 24 ans le 19 juillet, même s’il sera surtout disposé à accompagner ses leaders, ne s’interdit pas de jouer sa carte personnelle s’il participe à son deuxième Tour de France. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Cyclisment magazine.
Comment évaluez-vous vos progrès depuis vos débuts chez les professionnels en janvier 2020 ?
Je sens que je progresse saison après saison. J’ai gagné deux courses depuis mes débuts chez les professionnels (Tour de Castille-etLeon en 2021 et Course des raisins en 2022, Ndlr) et mon objectif est de continuer dans ce sens. J’ai le sentiment d’avoir progressé dans pas mal de domaines, mais surtout sur le plan physique avec ma première apparition au Tour de France 2022 (73ème, NDLR).
Sur quel terrain vous sentez-vous le plus fort ?
J’aime beaucoup les classiques, mais j’apprécie aussi de placer mes leaders au pied des cols en montagne. Le Contre-La-Montre est également une discipline qui me plait beaucoup.
« Le Tour l’an dernier m’a permis de passer un cap »
Quelles sont vos ambitions pour cette deuxième partie de saison ?
Faire du mieux possible, gagner des courses et permettre à mon équipe d’en gagner.
Quelles courses vous font rêver ?
J’aime beaucoup Paris-Roubaix, c’est la course qui me fait rêver depuis tout jeune. Comme tout coureur français, le championnat de France est également la course qui nous fait tous rêver lorsqu’on en prend le départ.
Comment avez-vous vécu votre premier Tour de France l’an dernier ?
J’ai découvert, écouté les anciens qui m’ont donné de précieux conseils comme Warren Barguil ou Maxime Bouet. J’ai aussi souffert car le Tour de France est la course la plus difficile au monde. Ce qui la rend compliquée, c’est sa grandeur, la pression que l’on ressent. Mais cela m’a permis de passer un cap, de prendre de la caisse comme on dit.
Matis Louvel veut briller sur la route du Tour
Le fait d’être le plus jeune français vous a-t-il rajouté de la pression ?
Non, je ne m’en suis pas préoccupé. J’ai fait ma course.
Si vous en êtes cette année encore, que viserez-vous dans ce Tour ?
L’objectif sera de briller sur les routes du Tour, à titre collectif et si ma chance m’est donnée de jouer ma carte sur certaines étapes, si je suis sélectionné bien entendu .
Ce Tour est-t-il crucial pour Arkéa Samsic avec une obligation de résultats quasi obligatoire ?
Le Tour est une course dans la saison, certes très importante, on souhaite y obtenir des résultats, mais une année ne se résume pas uniquement à cette épreuve. Nous avons eu déjà des résultats en début de saison, l’équipe compte 4 succès. David Dekker a fait 2ème sur une étape du Giro (la 2ème étape, Ndlr) et Warren Barguil 3ème (la 18ème étape, Ndlr).
Que peut espérer jouer Arkéa Samsic avec des coureurs aguerris comme Warren Barguil ?
Warren est un leader, il sait fédérer autour de lui, dynamiser un groupe. C’est en tout cas une personne que j’apprécie beaucoup.
Faut-il résumer le combat sur ce Tour à Pogacar et Vingegaard pour la victoire ou un autre coureur peut-il créer la surprise ?
Je ne suis pas très fort en pronostics. On verra bien ce que nous réservera la course, et déjà si Pogacar a pu récupérer de sa chute survenue lors de Liège-Bastogne-Liege.