Depuis le début de saison, Matteo Fadhuile confirme tout son talent au Tremblay Handball. A seulement 20 ans, l’ancien Nantais prouve qu’il est capable de réussir de grandes choses. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment se passe la saison du côté de Tremblay ?
Plutôt bien. J’étais venu pour m’aguerrir au monde professionnel en ayant plus de temps de jeu. L’an passé (à Saran), j’en ai eu, mais pas assez pour pouvoir grandir vite. Cherif Hamani (l’entraîneur de Tremblay, Ndlr) m’a fait confiance et a voulu que je m’intègre au projet pour jouer un rôle plus important. Du coup, j’ai trouvé que ça pouvait être intéressant pour moi. Et aujourd’hui, je suis heureux. J’ai du temps de jeu et je donne tout pour faire monter le club en StarLigue.
Est-ce un défi à la hauteur de vos ambitions à seulement 20 ans ?
Tremblay est attendu en ProLigue à cause de son niveau financier, de son histoire… C’est un challenge qui peut paraitre compliqué à mon âge, mais ça ne me fait pas peur. C’est quelque chose qui m’a motivé. Souvent la jeunesse est reliée à l’attente et à la patience, mais cela ne veut pas dire que l’on n’est pas capable d’apporter à son équipe. J’essaie de montrer que mon âge n’est pas un handicap. Je veux donner sur le terrain tout ce que je peux apporter.
Au regard de l’évolution de votre jeune carrière, et après Nantes et Saran, vous êtes finalement dans une continuité.
J’ai confiance en moi et en mes capacités. Le fait de passer par Nantes a été une grosse
étape. J’ai choisi la difficulté en allant dans un club de haut niveau, avec une concurrence forte. Grâce au Covid, j’ai pu toucher la Ligue des Champions et la StarLigue. J’ai aussi connu l’équipe de France U21. C’est une autre expérience avec les championnats du monde et d’Europe. Ça permet de gagner en confiance. Ça m’a apporté énormément. Je suis très heureux de pouvoir le montrer maintenant en ProLigue et j’espère en StarLigue prochainement.
« Démontrer que je peux être décisif sur la durée »
Le fait d’avoir été biberonné au handball avec une mère ancienne internationale, Mézuela Servier, et un demi-frère international, Elohim Prandi, aide-t-il à avoir de l’ambition ?
(Sourire) Cela aide forcément. Plus inconsciemment que consciemment. Dès que je suis né, j’étais sur un terrain de hand. C’est pour cela que j’ai cet amour pour ce sport.
Cet amour vous pousse-t-il à inventer ou réinventer des gestes ?
Je n’y pense pas forcément, mais je suis un joueur créatif. C’est plutôt dans le feeling. Je veux juste rechercher le geste juste au bon moment. J’aime la technique, mais aussi la tactique. J’aime inventer, mais je ne suis pas le seul sur le terrain. C’est juste essayer de profiter de tout ce que le handball peut offrir pour faire la différence. Mes coachs me poussent énormément à ne pas être qu’un joueur de highlights. Je veux aussi démontrer que je peux être décisif sur la durée.
Cette année, est-ce enfin la révélation du joueur que vous souhaitez être au final ?
C’est tout à fait cela. C’est l’année de l’épanouissement personnel. L’an passé, on me faisait rentrer sans certitudes. Aujourd’hui, je démontre que je suis un joueur fiable à plein temps.
Quelle est la suite ?
C’est toujours à Tremblay avec l’envie de monter. J’ai resigné pour deux ans. J’ai bien aimé la confiance du club. Le but étant de monter. Je veux m’aguerrir encore, à un niveau au-dessus pour continuer à construire le Tremblay Handball avec le groupe actuel. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre et à donner.