Le vice-champion du monde 2019, champion d’Europe 2018, Matteo Trentin vainqueur de huit étapes sur les grands Tours, est conscient qu’il joue une carte importante la saison prochaine alors qu’il arrivera en fin de contrat. Comme pour mieux effacer une saison dernière en dents de scie, l’Italien donne rendez-vous lors des prochains Mondiaux où il espère enfin toucher au but.
Vous avez été le premier Italien au classement UCI en 2022. Qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
Pas grand-chose en réalité. D’accord je suis le premier Transalpin au classement, mais seulement au 45ème rang mondial. Ce n’est vraiment pas une place qui me satisfait. Il n’y a encore pas si longtemps, je tournais aux alentours de la 10ème place à mon meilleur. J’avais attaqué la saison 2022 pour faire bien mieux qu’une 45ème place…
Comment expliquez-vous alors le rendement de la saison écoulée et certaines difficultés rencontrées ?
J’ai quand même bien fini la saison. Mais, avant cela, j’ai à certains moments pas mal peiné. J’ai malgré tout remporté le Samyn au début du mois de mars. Puis j’ai dû me retirer de Paris-Nice (suite à une chute, Ndlr). Après j’ai été hors-jeu sur les classiques en Belgique. J’ai ensuite voulu bien me préparer pour le Tour de France pour épauler Pogacar. Malheureusement, là encore, j’ai connu un nouveau coup d’arrêt…
Matteo Trentin repart à fond
Qu’ambitionnez-vous désormais pour 2023 ?
J’aimerais vraiment repartir sur les bases de ma fin de saison. Je me suis bien senti physiquement à la fin de cette année. Je veux donc reprendre la saison comme j’ai bien terminé la précédente.
Et sur quels objectifs de course précisément ?
Comme à mon habitude je vais porter une attention particulière sur les classiques. Et plus on avancera dans la saison, plus on se rapprochera des Mondiaux. Ce sera en août à Glasgow. Cela va être un de mes grands objectifs de la saison.
Allez-vous alors disputer le Tour de France ?
Si je suis fort j’y serai, sinon non (sourire). Tout cela sera à étudier de manière précise et selon le déroulement de la saison. Car forcément on voudra présenter l’équipe la plus forte possible sur le Tour.
« Mes résultats vont être d’autant plus importants que je vais arriver en fin de contrat »
Avec tout ce que vous avez déjà gagné, avezvous encore un rêve à atteindre ?
J’aimerais vraiment gagner une grande classique. Ou alors une semi-classique. Cela peut-être un Milan-San Remo ou même un championnat du monde. Un Mondial est toujours un gros défi pour moi. Je m’y suis déjà classé 2ème (en 2019, Ndlr), 4ème (en 2017, Ndlr), 5ème (en 2022, Ndlr). Bref, parmi les cinq premiers quasiment tout le temps.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2023 ?
Déjà de ne pas avoir de soucis de santé, de ne pas subir de blessures pour exprimer au mieux mes qualités. Le reste suivra. Si je me sens bien, je sais que je peux bien faire. Mes résultats vont être d’autant plus importants la saison prochaine que je vais arriver en fin de contrat.