L’ancien grand joueur français de simple (21eme à son meilleur en mai 2011) et de double (3eme en novembre 2011), désormais âgé de 43 ans, consultant et commentateur pour France Télévision, a accepté pour le Quotidien du Sport de plonger dans la boîte à souvenirs. Et certaines anecdotes ne manquent pas de saveur…
Le joueur le plus fort que vous ayez joué ?
Je pense à Pete Sampras. Un joueur magnifique ! En plus de cela, il faisait vraiment partie de mes idoles quand j’étais tout jeune. Je me souviens très bien que quand je l’ai joué en tout début de carrière j’étais terriblement impressionné par lui. Je l’avais joué sur gazon. Juste avant le match, il m’avait déjà beaucoup impressionné (au Queen’s à Londres en 2000, ndlr). Rien qu’avec son regard il était impressionnant. Quand on s’était échauffé, j’étais monté au filet et il m’avait « allumé » (sourire). Le premier set avait été réglé en 15 petites minutes. Le score avait été sans appel 6/1…C’était la première fois que je jouais quelqu’un aussi précis et qui frappait aussi fort au service. Pete Sampras a été un des meilleurs de tous les temps dans ce secteur de jeu.
Le joueur le plus drôle ?
Il y en avait un qui était vraiment comme cela c’était Dmitry Tursunov. D’ailleurs j’aime toujours beaucoup « déconner » avec lui. C’est un mec qui a vraiment plein d’humour.
« Parfois, Marat Safin rentrait de soirée quand nous on allait à l’entraînement…. »
Le plus fêtard ?
Marat Safin. Il avait l’habitude de sortir. De temps en temps, il lui arrivait même parfois de rentrer de soirée à des heures matinales, quand nous de notre côté, on allait à l’entraînement.
Le plus fair-play ?
C’est le nom de Rafael Nadal qui me vient immédiatement à l’esprit…
Le plus méchant ?
Coria. C’était un joueur qui n’était pas apprécié du tout. Quelqu’un de très, très arrogant qui provoquait énormément. S’il pouvait « t’allumer », il le faisait et il ne se gênait absolument pas. Je n’aimais pas cela du tout. C’était vraiment quelqu’un avec un esprit comme cela.
Le plus fou ?
Benoît Paire. Il aime bien aller chercher une forme de provocation, un élément qui va surtout lui permettre de se transcender. Il a comme ce besoin de se mettre un peu dans un état de « folie » pour parvenir à produire du bon tennis. Parfois cet état en question peut le desservir aussi. Mais parfois le contraire, également. Il aime bien se trouver dans cet état-là.
Le meilleur souvenir de carrière ?
J’en ai eu beaucoup mais il y en a un tout particulièrement. C’était lors de ma victoire à Wimbledon avec Arnaud Clément (en 2007 en battant les frères Bryan). Un moment extraordinaire.
Le plus mauvais souvenir ?
Je garde surtout en mémoire ma défaite en Coupe Davis en 2010 (il avait perdu le 5ème match décisif contre la Serbie de Troicki en finale, ndlr).