dimanche 6 octobre 2024

Mickaël Gelabale : une carrière brillante au Basket, un avenir en cuisine

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si l’ailier aux 156 sélections se rapproche de la fin de sa carrière à 39 ans, Mickaël Gelabale ambitionne d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie en tant que cuisinier.

A 39 ans, Mickaël Gelabale a une longue carrière derrière lui. Drafté en 2005 par Seattle en 48ème choix (145 matches NBA), le Guadeloupéen a outre la France (Cholet, Lyon-Villeurbanne, Strasbourg, Limoges, Le Mans) et les Etats-Unis (Minnesota, G-League), parcouru l’Europe entre l’Espagne (Real Madrid, Valence), la Belgique (Charleroi), la Russie (Khimki Moscou) ou la Croatie (Zagreb).

Cependant, durant ce long de voyage pendant vingt ans, c’est à l’Elan que ce globe-trotter est resté le plus longtemps. Il en est à sa sixième saison : « Ce club est cher à mon cœur. C’est pour cela que j’ai passé autant de temps ici. Avant, j’ai pas mal bougé. Mais à Chalon j’ai trouvé une grande stabilité ».

« La cuisine est ce qui me ressemble le plus »

Une dernière pige cette saison ? « Le plus tard est toujours le mieux, mais il n’y a qu’en fin de saison que je pourrai répondre vraiment à cette question ».

Quelle trace veut-il vraiment laisser ?

« Je veux surtout que la relève soit assurée. Au-delà de tout ce que j’ai pu faire, je veux vraiment qu’on s’arrête sur les conseils que j’ai pu donner aux jeunes pour qu’ils les mettent en pratique et qu’ils fassent la même chose derrière ». Concernant l’ambition de l’Elan, Gelabale ne la cache pas : « On connaît le pedigree de l’Elan. On n’annonce pas partout qu’on veut remonter. Mais, avec l’effectif qu’on a, le dessein premier est celui-là ».

Outre le fait d’avoir été un grand joueur, le natif de Pointe-Noire a [une grande passion en dehors du basket : la cuisine ! « Cette passion est venue en regardant ma mère cuisiner. Elle n’avait pourtant jamais pris de cours. Mais elle nous a toujours fait à manger avec amour. Tous nos voisins venaient frapper à la porte en disant que cela sentait bon chez elle. Du coup, je n’ai pas cuisiné jusqu’à l’âge de 18 ans. Quand je m’y suis mis, j’étais au centre de formation à Cholet. Je venais d’avoir mon appartement. Je l’appelais au téléphone pour cuisiner en même temps (sourire). Moimême je fais beaucoup de plats antillais. Mon fils adore le colombo. J’en cuisine souvent ». Cependant, pour Mika, la cuisine n’est surtout pas une affaire de tambouille :

« La cuisine peut être vue comme une reconversion. Ce n’est pas forcément le but ultime non plus. Mais ma première formation a été centrée sur la cuisine. C’est ce qui me ressemble le plus. Après une carrière sportive si remplie, il faut bien réfléchir aussi pour avoir un restaurant ou être chef. La restauration demeure un métier qui prend beaucoup de temps. Il y a beaucoup de contraintes. J’en ai déjà eu pas mal depuis 20 ans. J’étais loin de ma famille. Si c’est pour passer tout son temps dans un restaurant, c’est à étudier aussi. Je réfléchis… ».

Gelabale du basket à la passion de la cuisine

Pour se donner un maximum de chances de réussir dans son projet, l’ailier de l’Elan a achevé une formation pendant l’intersaison : « J’ai suivi une formation à l’Institut Paul Bocuse (à Ecully près de Lyon, Ndlr). C’était une formation s’étalant sur deux mois sur deux ans, donc un mois par an. Il y a eu un examen dont j’attends les résultats. »

« J’ai fait de mon mieux. Il y avait la théorie et la cuisine. Dans cette partie cuisine, c’est le côté chef qui m’attire. A l’avenir, reste à savoir si je partirai sur un restaurant. J’ai besoin de davantage d’expérience aussi, voire de me faire embaucher dans un restaurant. Et dans la finalité ensuite pourquoi ne pas ouvrir le mien. Je ne suis pas capable actuellement d’arrêter le basket aujourd’hui et de prendre un restaurant. J’ai encore besoin de vécu dans ce domaine. Beaucoup de restaurants ferment. Je n’ai pas envie de finir dans Cauchemar en cuisine… (sourire) ». Tout en estimant que « la grande difficulté de ce métier est de faire revenir les clients. Il faut sans cesse être dans l’innovation ».

Si Gelabale cuisinier venait à durer aussi longtemps que le basketteur, les convives seraient alors comblés et rassasiés pendant de très, très nombreuses années.

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