Moins de deux ans après avoir été gentiment poussé vers la sortie, Michel Der Zakarian revient à Montpellier, avec qui il vit une véritable histoire d’amour.
La « 2 CV » est de retour sur les bancs de Ligue 1. Quelques heures a peine après la mise à pied de Romain Pitau, Michel Der Zakarian a été intronisé a la tête de l’équipe première. Limogé par Brest le 11 octobre dernier, pour insuffisance de résultats, l’entraineur s’est engagé pour deux ans dans son club de cœur.
Un club qui lui correspond, a-t-il déclaré en conférence de presse. « Le club a toujours eu des valeurs de combattants et c’est ce que j’attends des joueurs, c’est ce que je vais leur dire. Quand on perd le ballon, il faut avoir envie de vite le récupérer. La première des choses, c’est de se battre ».
9 ans comme joueur, 4 comme entraîneur
Entre Michel Der Zakarian et le MHBC, c’est une véritable histoire d’amour, avec des hauts et des bas. Après avoir joué 9 ans sous les couleurs de Montpellier, entre 1988 et 1997, le joueur formé au FC Nantes (où il a aussi débuté sa carrière d’entraîneur) a aussi passé quatre saisons sur le banc de la Mosson, entre mai 2017 et mai 2021.
4 saisons durant lesquelles le club sera toujours dans le top 10 (10ème, 6ème, 8ème et 8ème). Mais l’appetit vient en mangeant… Montpellier voulait encore passer un cap en allant décrocher l’Europe, ce qui a eu des conséquences sur son contrat.
Lors de sa dernière saison, le technicien arménien souhaitait prolonger son histoire dans un club cher à son cœur, mais n’a pas été suivi par sa direction. « Bien sûr que oui. Si on discute, c’est qu’il y a des choses à mettre en place. On avance, comme dans tous les clubs. Ma priorité, c’est le championnat, de bien finir la saison. Il faut que tout le monde, staff, direction et joueurs, soit focalisé sur ce qu’on a à faire sur le terrain », expliquait-il en avril 2021, avant un match contre l’OM.
Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
Moins d’un mois plus tard et après de nombreux rendez-vous, aucun accord n’a été trouvé entre les deux parties. Lassitude, qualité du jeu… On a vite senti que Laurent Nicollin voulait tourner la page Der Zakarian.
Ce sera un échec, avec une 13ème place fragile la saison dernière, et une descente dangereuse vers le bas du classement cette saison.
Comme il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, le fils de Loulou Nicollin a fait le pas de la réconciliation, en décidant de rappeler son homme fort, celui qui, en mars 1991, avait fini le match à Old Traford contre Montpellier, avec une rupture des ligaments croisés du genou, refusant de quitter le terrain.
« Finalement on revient à ses premières amours », souligne le gierrier des années quatre-vingt dix, profil idéal pour éviter aux Montpellierrains de glisser encore plus bas. Reste à savoir si l’amour sera plus fort que les différents qui avaient motivé la séparation, il y a 20 mois.
Killian Ravon
