samedi 15 février 2025

Nathy Camara (Frontignan) : « Je donnais l’impression d’en avoir rien à foutre »

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Fils de Laurence Bily et de Pierre Camara, Nathy Camara (30 ans) a des gênes de champion. Contrairement à ses célèbres parents, il n’a pas choisi l’athlétisme, mais le handball. Buteur prolifique en ProLigue, l’ailier de Frontignan se confie sur ses parents, mais aussi sur son parcours particulier. Entretien pour Handball magazine et Le Quotidien Du Sport.

Vous êtes dans le Top 5 du championnat de ProLigue (après 8 journées). Etes-vous satisfait du début de saison de votre équipe ?

On est un peu déçu, on s’attendait à faire beaucoup mieux. On est passé au travers sur trop de rencontres. Sur un plan plus personnel, ça se passe bien, mais les résultats de l’équipe l’emportent sur le reste, je suis donc très frustré.

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Que vous manque-t-il pour faire les même matches que la saison dernière ?

Je ne sais pas trop. On se montre moins sereins dans les moments importants. On manque un peu de caractère aussi. La saison dernière, on était sereins même quand on était menés.

Sur le plan personnel, quels sont vos axes de progression et vos objectifs ?

Je dois progresser un peu sur tout, encore plus avec un entraîneur qui nous demande un plan de jeu précis. Il veut que je joue à l’instinct, que l’on ne soit pas prévisible. Sinon, j’aimerais être bien classé au classement des buteurs et surtout que l’équipe fasse une meilleure place que la saison dernière (Frontignan avait terminé 5ème, Ndlr).

« J’ai longtemps vu le hand comme un loisir qui me rémunérait. Cet état d’esprit n’allait pas avec une carrière »

Vous avez fait un break dans votre carrière d’un an (en 2020/2021) après Sélestat. C’est rare dans une carrière professionnelle. Pourquoi avez-vous pris cette décision et pourquoi êtes-vous revenu ?

J’ai ressenti le besoin d’arrêter car je n’étais pas heureux. C’est mon caractère si je ne m’épanouis pas je ne peux pas performer. Je n’avais pas le bon état d’esprit. Ce n’est pas simple pour un groupe d’avoir un mec qui donne l’impression de s’en foutre, qui s’amuse à côté. Au final, je n’ai rien fait de spécial pendant ma pause, je vivais, je profitais de mon temps libre sans avoir rien programmé pour la suite.

Mais le handball m’a rapidement manqué, le ballon m’a manqué. Je me suis dit que si je reprenais le hand, c’était pour le faire sérieusement. J’ai longtemps vu le hand comme un loisir qui me rémunérait. Cet état d’esprit n’allait pas avec une carrière professionnelle. J’ai repris à Draguignan en 2021 puis j’ai signé à Frontignan en 2022. Cela s’est bien passé.

A-t-il été facile pour vous de vous émanciper de l’étiquette de « fils de ?

Avec deux parents sportifs de haut niveau, ce n’est pas simple. Ça m’agaçait beaucoup quand j’étais petit qu’on me disait que je devais faire de l’athlétisme comme mes parents. J’ai pratiqué un peu du foot et du judo, mais c’est le handball qui m’intéressait. J’adorais regarder Luc Abalo, je le trouvais trop impressionnant sur un terrain.

Mais mes parents me donnent des conseils précieux sur la vie de sportif de haut niveau. Je ne suis pas spécialement demandeur mais, quand j’ai besoin, ils sont là.

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