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Le n°8 de Frontignan, meilleur buteur de ProLigue, Nathy Camara évoque une décision mûrement réfléchie que de rejoindre à partir du 1er juillet Istres (qui n’est pas sûr de se maintenir en StarLigue !) où il a été formé de 2009 à 2014 et qui sera entraîné la saison prochaine par Bastien Cismondo actuel manager général du club. 

Vous attendiez-vous à ce que Frontignan vive une première partie de saison aussi pleine ?

Oui quand même. Quand on repense à nos deux dernières saisons, en passant de la N1 à la ProLigue, avec l’année dernière où on atteint le Final Four (battu par Tremblay en demi-finales, Ndlr), on essaie de s’améliorer d’année en année. On prend les matchs les uns après les autres. On cherche à tous les gagner. On est vraiment très contents d’être à cette place (la 1ère après 14 matchs, Ndlr). 

Vous devez commencer à penser à la montée en StarLigue...

(sourire) Ce n’est pas à moi qu’il faut poser cette question... Il faut bien savoir que depuis que Frontignan évolue en ProLigue, il n’y a pas vraiment d’objectifs. Le seul affiché et déclaré en début de saison, c’est le maintien ! Nous concernant, on joue tous les matchs à fond. On y croit. Ce serait bien, évidemment, qu’on y soit... 

Frontignan est-il armé pour évoluer dans l’élite ?

Nos dirigeants sont bien mieux placés pour répondre là-dessus... 

Comment Frontignan parvient-il à afficher de tels résultats positifs dans l’ombre de Montpellier ?

Je n’ai pas cette impression qu’on regarde Montpellier en se disant que c’est le grand frère. Nous, on est Frontignan et on fait ce qu’on a à faire. On reste surtout concentrés sur nous-mêmes. 

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« Le projet est très intéressant » 

Meilleur ailier gauche et meilleur buteur de ProLigue en 2023/2024, vous gardez un très haut degré de performance. Quel est votre secret ? 

Il n’y a pas de recette miracle. C’est juste le fruit du travail. J’ai cette chance aussi d’avoir des coéquipiers qui me font confiance. En particulier sur les penaltys. Cela me donne plus d’occasions de pouvoir marquer. J’ai aussi beaucoup de temps de jeu. Frontignan est également une équipe très joueuse. On a donc plus d’opportunités de marquer. 

Finir à nouveau meilleur buteur de ProLigue, est-ce un objectif ?

Pas spécialement. Mais je cherche à être le meilleur possible tous les week-ends. Si je finis meilleur buteur, ce sera très bien. Si cela n’est pas le cas, cela ne sera pas très grave.

Vous allez rejoindre Istres la saison prochaine, pouvez-vous revenir sur votre choix ?

C’est le club où j’ai été formé. J’y ai passé cinq ans. C’est donc un club où j’ai déjà une attache. J’ai 31 ans. Quand j’ai pris ma décision, on était un peu dans le flou avec Frontignan. Après, Istres a cette histoire d’être un club soit en ProLigue en mesure de jouer en StarLigue soit de jouer le maintien en StarLigue. C’est donc un projet très intéressant. J’ai aussi beaucoup d’amis là-bas.

Nathy Camara ne regrette pas son choix

Comprenez-vous que ce choix peut surprendre ?

Je peux le comprendre, oui et non. A Frontignan, tout se passe très bien. Mais partir n’est pas une décision que j’ai prise à la légère. J’ai beaucoup réfléchi. Cela va être dur de quitter ce club où je me sens très bien. Mais avec tous les paramètres que je viens d’évoquer, c’est un vrai choix. J’ai toujours gardé le contact avec Istres. Cette opportunité s’est présentée. Cela s’est concrétisé. Cela va être quelque chose de nouveau. On verra bien ce que cela donnera. Ma signature à Istres ne m’inquiète pas. Cela ne changera rien à mon investissement. 

Vous vous êtes un temps éloigné du monde professionnel, pouvez-vous revenir sur cette période ?

C’était après mon passage à Sélestat (en 2020, Ndlr). J’ai arrêté le handball pendant un an. Je pratiquais ce sport depuis que j’avais 15 ans. Je commençais à prendre moins de plaisir. La notion de plaisir est essentielle pour moi. Cela m’active pour que je fasse les choses. Je sentais à cette époque que cela me plaisait moins qu’avant. J’ai donc fait une pause. La question d’un arrêt de carrière s’est alors posée.

Cependant, je me suis quand même dit que, peut-être, cela me manquera. Ou peut-être pas... Je m’étais donné un an pour faire le point et réfléchir. Finalement, cela m’a vite manqué. Dès la saison suivante, j’ai repris en N1 à Draguignan. 

Vos parents ont connu le haut niveau (fils de Laurence Bily, sprinteuse, et de Pierre Camara, triple sauteur, Ndlr). Cela a-t-il parfois été un poids supplémentaire ? 

Je ne l’ai jamais vécu comme un fardeau. Mes parents n’ont jamais insisté pour que je sois sportif. Cela a été un choix de ma part. Vu que les deux étaient sportifs, j’avais l’habitude de voir du sport et d’aimer cela.

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