Numéro un sur le foot

Neal Sako : « Mettre son ego de côté et faire le travail pour l’équipe »

CROATIE – FRANCE (20H)

Appelé pour la première fois en Équipe de France Basket, le jeune pivot de lASVEL est très heureux de faire partie de cette aventure pour valider la qualification de l’EuroBasket contre la Croatie puis contre la Bosnie-Herzégovine. Même si après, ce sont peut-être d’autres joueurs qui seront appelés pour jouer la compétition. 

Comment as-tu vécu ta première sélection ? Jimagine que c’était une fierté. Comment tu las su et qu’est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

Je crois que c’est Théo Malédon qui m’a fait fuiter l’info un matin. Il m’a dit félicitations. Je ne savais pas trop de quoi il parlait. Après, je me suis dit que peut-être que ça devait être ça, parce que je savais que la liste sortait bientôt. Forcément, c’est une fierté de représenter la France à ce niveau-là. Je vais juste essayer de rendre cette confiance qu’on m’a donnée et gagner les deux prochains matchs.

Première compétition, gros enjeux avec cette équipe de France. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

À lireFélix Lebrun : « J’ai réussi à aller le chercher »

Effectivement, première compétition, gros enjeux. Franchement, on est concentrés. Moi aussi, à titre individuel, je suis concentré. On sait que notre objectif, c’est de qualifier l’équipe de France pour l’Euro. Donc on va essayer de le faire le plus vite possible et au mieux.

« Si le coach a fait appel à nous qui sommes là, c’est qu’il a confiance en notre jeu »

Mentalement, ce n’est pas un peu intimidant, cet enjeu ? Ce n’est pas quelque chose qui peut peut-être vous inhiber ?

Moi, je le prends comme une motivation. Si le coach a fait appel à nous qui sommes là, c’est qu’il a confiance en notre jeu. Donc on va juste essayer de faire ce qu’on fait le mieux en club pendant l’année. Et puis, on va espérer que ça passe.

À lireFrédéric Fauthoux : « Le niveau en Europe augmente d’année en année »

Dis-nous un peu ce que tu as découvert en arrivant dans ce groupe. Qu’est-ce que tu peux nous dire là-dessus ?

Déjà, je pense que c’est un groupe soudé et un groupe qui vit bien ensemble. C’est un peu bateau, mais je pense que c’est vrai. On sent qu’il y a beaucoup d’énergie positive. Au niveau du basket, on sait que ce sont des joueurs qui ont beaucoup de talent, qui ont déjà montré pas mal de choses en équipe de France, en club, en Euroleague ou même en NBA. Franchement, c’est un très bon groupe.

Sur la question des fenêtres internationales, c’est là que pas mal de joueurs ont réussi à rentrer dans les groupes France. Est-ce que c’est un moyen d’essayer de rentrer dans le groupe ? Comment tu le vois, toi ?

Oui, c’est clair que c’est forcément un moyen de rentrer dans le groupe. L’année dernière, déjà, j’avais eu la chance d’être partenaire d’entraînement. J’ai pu mettre un premier pied dans le groupe. Comme cette fenêtre-là, les joueurs d’Euroleague pouvaient y aller, j’ai été appelé. Après, il y a eu aussi des blessés à l’intérieur. Je le prends juste comme une opportunité. Je vais essayer d’en tirer le meilleur.

« Là, c’est les fenêtres pour se qualifier. On se concentre sur le moment présent. Après, si on se qualifie, on verra les prochaines listes »

Au contraire, est-ce que ce n’est pas frustrant de se dire qu’on est là pour les fenêtres internationales, mais que dautres joueurs dEuroligue et NBA peuvent revenir en fin de saison pour les grosses compétitions ?

Non, franchement, pas du tout. Pas du tout, c’est comme ça que ça marche. Moi, j’ai toujours connu ça depuis que je joue au basket. Là, c’est les fenêtres pour se qualifier. On se concentre sur le moment présent. Après, si on se qualifie, on verra les prochaines listes. Mais ce n’est pas quelque chose du tout auquel je pense. Je pense qu’il faut mettre tout son ego de côté sur ce genre de compétition et faire le travail pour l’équipe.

Il y a ce premier match en Croatie. À quoi tu t’attends comme rencontre ?

À lireLa NBA bientôt en Europe ? Le projet prend de l’ampleur !

Le staff nous a bien briefés. Apparemment, les Croates ont choisi une salle super chaude. On s’attend à une salle bouillante. Après, on a la chance aussi en Euroleague de jouer dans des salles aussi pas très hostiles. On verra si c’est la même chose. Parce que là, c’est une équipe nationale. Ils ont beaucoup à jouer, beaucoup à perdre. Mais on va surtout essayer de rester concentrés sur nous, sur ce qu’on a à faire pour pouvoir gagner le match.

Qu’est-ce qui a été dit pour vous briefer ?

C’est surtout le fait d’être prêt à ça et le savoir. Ce n’est pas la première fois que je vais jouer dans un environnement hostile, et je pense encore moins pour la plupart des gars. Ce n’est pas grave, franchement, c’est le basket. C’est d’ailleurs bien. Je préfère jouer dans un environnement hostile que dans une salle où il n’y a pas de public. On va essayer de se concentrer sur nous, respecter le plan de jeu et jouer à fond.

Tu penses que c’est dans quel aspect de ton jeu que tu as encore la plus grande marge de progression ?

Je pense qu’il y a pas mal d’aspects. Après, les principaux, je dirais que c’est défensivement. Toujours essayer de mieux défendre, notamment sur les switches, pour bien tenir les joueurs extérieurs. Sur les contres aussi, le timing des contres. Et puis après, en attaque, je pense qu’on peut toujours progresser sur le QI basket, l’intelligence des placements, des lectures. Et puis, le tir, les lancers, le dribble. Il y a beaucoup de choses où je peux progresser.

À lireNBA : les Boston Celtics bien partis pour le « back-to-back »

« Grâce à l’enchaînement des matchs, j’ai pu accumuler beaucoup d’expérience pour continuer à passer les étapes et progresser »

On vous a vu beaucoup progresser. En quoi le fait de démarrer l’EuroLeague avec lASVEL cette saison vous a aidé à passer un cap dans votre jeu ?

On sait que l’EuroLeague c’est la deuxième meilleure ligue du monde après la NBA, il y a un niveau de jeu qui est très relevé. Des joueurs qui ont un gros talent individuel. Forcément, ça pousse à adapter son jeu en attaque et en défense pour être le plus impactant possible. Grâceà l’enchaînement des matchs, j’ai pu accumuler beaucoup d’expérience pour continuer à passer les étapes et progresser.

Qu’est-ce que tu penses que tu peux apporter à ce groupe France avec ton basket ?

Ce que je peux apporter, c’est déjà défensivement apporter de la mobilité, de la longueur, pouvoir découvrir des espaces, bien défendre sur les pick and roll. Et puis en attaque, apporter aussi de la mobilité. Rester dans le registre dans lequel je suis à l’ASVEL. C’est-à-dire poser des écrans, rouler, être capable de jouer des short-roll, faire les bonnes lectures, les bonnes passes pour faciliter un peu le jeu de l’équipe.

Tu as mentionné Théo Malédon de lASVEL qui réussit une énorme saison. Est-ce le même que celui que tu as vu en équipe de France ?

À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’année

Oui, c’est quasiment le même. Après, on sent qu’il connaît bien aussi les gars. On est qu’avec des Français, il est à l’aise à l’ASVEL, mais il est aussi à l’aise ici, même peut-être un petit peu plus. On sent aussi qu’il a la confiance des coachs ici, comme il a en club. Mais en tout cas, il a toujours un gros impact. C’est toujours cool de pouvoir jouer avec lui.

Est-ce quil sest chargé de t’intégrer pour tes premiers pas ici ?

À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport français

Il ne m’a pas aider à m’intégrer, mais je n’ai pas besoin de lui. Je le remercie. En tout cas, s’il a envie, il peut essayer, mais ça va.



Publiez un commentaire

Publier un commentaire