Afficher le sommaire Masquer le sommaire
A Limoges depuis 2019, Nicolas Lang, la gâchette du CSP a décidé, à 34 ans, de prolonger jusqu’en 2027. Un symbole fort alors que le club a failli disparaître durant l’intersaison.
C’est votre 6ème saison à Limoges. Vue l’intersaison agitée, on ne pensait pas que vous alliez replonger.
Même moi je ne pensais pas rester. Après, j’avais toujours un an de contrat. Mais il y a eu beaucoup de changements cet été. C’est aussi une ville où, avec ma famille, on se sent bien. J’ai un lien particulier avec les fans. Je n’avais pas envie de quitter le club sur une saison comme ça.
Je suis très content de pouvoir rester. J’avais aussi des contacts à l’étranger mais, une fois que j’ai eu la possibilité de pouvoir resigner trois ans, avec ma famille, le choix était clair.
À lireLa NBA bientôt en Europe ? Le projet prend de l’ampleur !Le nouveau président a parlé d’une saison 2024/2025 de transition. Ce n’est pas très ambitieux quand on s’appelle Limoges.
Je préfère un discours comme ça que des discours irréalistes qui annoncent que, dans deux ans, il faut gagner l’Euroligue. Ça n’empêche pas les joueurs d’être plus ambitieux et d’essayer d’aller chercher plus haut.
Le but, c’est d’obtenir le maintien le plus vite possible pour espérer derrière aller chercher une belle saison. On ne sait jamais. Il y a quelques années, on a fait 4ème (en 2021/2022, Ndlr) alors qu’au début on ne nous attendait pas là. C’est un championnat tellement particulier.
À lireNBA : les Boston Celtics bien partis pour le « back-to-back »À LIRE AUSSI : toute l’actualité de France Basket dans votre mag
« Plus qu’un chapitre, c’est un livre qui s’est fermé. On va essayer d’écrire une nouvelle histoire »
Le fait que le club a failli disparaître, est-ce une motivation supplémentaire de vouloir briller ?
La plupart des joueurs n’ont pas vécu cette intersaison. Même nous, on est juste contents d’être passés à autre chose. Plus qu’un chapitre, c’est un livre qui s’est fermé. On va essayer d’écrire une nouvelle histoire.
En parlant de clubs qui ont failli disparaître, que vous inspire la disparition de Boulogne- Levallois où vous avez joué (de 2013 à 2015, Ndlr) ?
C’est toujours dommage de voir des clubs disparaître même si Levallois ce n’est pas la plus grosse fans base de la Ligue (sic). Mais ça reste quand même un club historique qui apportait quelque chose de différent. J’ai vécu beaucoup de bons moments à Marcel Cerdan. C’est quand même dommage de voir qu’il y a deux ans, ils avaient Victor (Wembanyama) et Bilal Coulibaly, qu’ils arrivent en finale et que deux ans plus tard ils disparaissent.
À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’annéeAvez-vous vraiment craint que Limoges subisse le même sort ?
Oui. Quand on voit fin mai les rapports de la DNCCG avec les fonds qui ne sont pas arrivés, on n’en était pas très loin. Le problème, c’est que toute la saison on avait l’impression que dans trois semaines on allait avoir une réponse… Au final, on était quasiment au bord du gouffre. Et sans Lionel Peluhet qui a repris le club on ne sait pas où on serait aujourd’hui…
Limoges sera-t-il votre dernier club ?
Ce sera peut-être Mulhouse ! (où il est né et a débuté, Ndlr) (rires) On verra. Je pense que je pourrai jouer jusqu’à 40 ans physiquement parce que mon jeu le permet. Il faudra voir si la tête suit. J’ai plein de projets d’après carrière. La vie après basket est tout aussi excitante. On verra si j’ai encore la motivation.
Nicolas Lang a déjà préparé son après carrière
Quels sont ces projets d’après carrière ?
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisJ’ai lancé un podcast (“Mauvaise Lang”). J’ai mes camps de basket en Alsace, j’ai des projets sur la jeunesse et le basket qui seront dans la continuité de mes camps que j’ai super développés. Je suis aussi des jeunes. Je les coache à distance pour partager mon expérience et les aider très tôt à leur donner des réponses que j’aurais aimé avoir quand j’avais entre 13 et 18 ans.
Que pensez-vous de l’expérimentation de la ligne à 4 points ?
Je pense que ça m’arrangerait beaucoup (sourire). Mais c’est plus du cirque qu’autre chose. Peut-être que dans 20 ans, il y aura une ligne à 4 points, mais je ne jouerai plus d’ici là.
Une chose est sûre, vous allez battre cette saison le record de 3 points (la ligne à 3 points a été introduite en 1984) en Betclic Elite détenu par Eric Micoud (755).
À lireNBA : Nick Smith Jr., héros des LakersC’est quelque chose, ce travail sur mon shoot, pour laquelle j’ai travaillé toute ma vie, notamment avec mon père depuis tout petit. C’est la conséquence de ce que je fais depuis tout jeune.
À LIRE AUSSI : Limoges, si différent
