Vainqueur de la FIBA Europe Cup avec le club allemand de Chemnitz, Nicolas Perez ce spécialiste de la performance individuelle définit son rôle. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre un club allemand l’été dernier ?
Dans ma trajectoire de carrière, dans la vision de mon métier qui est de faire du conseil et pas d’être là à plein temps, Chemnitz l’a compris et m’a sollicité. J’interviens via ma société. Je fais partie du staff et je suis en conseil. Je ne suis pas là tout le temps. Ils m’appellent quand ils ont besoin de moi. C’était une approche qui me plaisait bien.
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Nicolas Perez défend le modèle de la préparation individuelle
Vous êtes un vrai spécialiste de la performance individuelle. Comment définissez-vous votre rôle ?
Quand on travaille auprès de sportifs professionnels, il y a deux temps forts avec la saison et la pré-saison. Pendant l’intersaison, mon objectif est d’aider les athlètes à gagner en compétence supplémentaire, de travailler à faire des choses pour devenir la saison d’après de meilleurs joueurs. 70% du temps de l’été se consacre à cela.
Les 30% restants consistent à entretenir les choses qu’on fait bien. Lors de la saison, il y a évidemment des points de progression. Mais l’idée est surtout de les aider à ajuster ce qu’ils vont faire tout le temps pendant leurs matches. C’est donc de l’ajustement pendant l’année et du coaching et de l’entraînement pour gagner des compétences pendant l’été.
Que répondez-vous à ceux qui objectent que le coaching individuel est surtout une question de mode voire un contre-pouvoir ?
Il n’y a aucune raison que les coachs nous voient comme tel. Toute la difficulté est d’arriver à faire comprendre au staff et aux entraîneurs que nous sommes des opportunités et non des menaces. Après, il faut bien faire son travail évidemment. La pire erreur serait de couper le joueur de la réalité de son équipe. Un joueur est d’abord un joueur d’un sport collectif qui a pour vocation de progresser personnellement.
Ce n’est pas un gros mot d’avoir des ambitions personnelles dans un sport collectif. Pour autant, cela reste un sport collectif justement. A partir du moment où l’entraîneur comprend que les interventions sont davantage positives pour le club que négatives, il n’y a pas de raison que cela ne s’ouvre pas.