Après avoir été dépossédé de son titre mondial chez les Espoirs en 2019 (disqualifié pour s’être abrité derrière la voiture de son directeur sportif pendant quelques kilomètres), et avoir lourdement chuté sur Paris-Nice et sur le Tour en 2022, le puncheur néerlandais de 24 ans, Nils Eekhoff eprend le cours de sa carrière avec l’ambition de concrétiser enfin tous les espoirs placés en lui au sein d’une équipe DSM où il a prolongé son contrat jusqu’en 2024. En quête d’un premier succès en World Tour.
Quel bilan effectuez-vous de la saison 2022 ?
A titre personnel, les meilleurs moments de la saison n’ont pas été très nombreux. Pour être honnête, ça n’a pas été une année facile. J’ai eu quelques blessures qui ont compliqué les choses et rendu ma saison très dure mentalement. Mais, le fait d’être passé au-dessus de ça, d’être revenu, me rend plus fort aujourd’hui pour attaquer 2023.
Nils Eekhoff déçu par son Tour de France
Quel en fut le moment le plus marquant ?
Le fait d’avoir disputé et surtout d’avoir fini mon second Tour de France (126ème en 2021 et 119ème en 2022, Ndlr). J’avais pris le départ pour faire mieux mais, suite à mon état avant le Tour, mon infection au Covid et ma chute heureusement sans gravité (18ème étape, Ndlr), j’ai dû me contenter de ça, je ne pouvais pas faire davantage.
Etes-vous malgré tout là où vous rêviez d’être lorsque vous avez débuté votre carrière en 2017 en intégrant Sunweb Development ?
Je peux dire que j’ai débuté ma carrière sur les chapeaux de roues (victoire sur Paris-Roubaix Espoirs, Ndlr). Après le break imposé par la crise sanitaire, j’ai travaillé très dur pour être récompensé avec de belles performances (vice-champion des Pays-Bas sur route en 2020 derrière Van Der Poel, Ndlr). Depuis, je pense avoir passé un cap physique, mais également mental. J’ai aujourd’hui l’impression d’être dans la bonne direction malgré cette saison gâchée par des blessures. Je suis certain que quand j’aurai récupéré tous mes moyens physiques, je referai de belles choses.
En 2023, vous allez certainement disputer votre troisième Tour de France. Pensez-vous pouvoir y briller davantage ?
Je ne suis pas encore assez performant en montagne et tant qu’il en sera ainsi il sera impossible pour moi de viser le haut du classement. Mais faites-moi confiance pour saisir toutes les opportunités qui pourront se présenter pour tirer mon épingle du jeu.
« J’ai déjà gagné Paris-Roubaix chez les espoirs, été 2ème chez les juniors, je rêve évidemment de la gagner chez les seniors »
Quelles classiques vous font rêver ?
J’ai déjà gagné Paris-Roubaix chez les espoirs, été 2ème chez les juniors, je rêve évidemment de la gagner chez les seniors. Gagner ce Monument serait un aboutissement. Je rêve de gagner cette course depuis que je suis tout petit.
Quelles seront vos priorités en 2023 ?
Je veux être performant sur toutes les Classiques, c’est pour ça que je m’entraîne très dur cet hiver pour être prêt dès le printemps à répondre à cette ambition personnelle et collective. Gagner une course est une obsession, autant que d’attaquer le Tour à 100% de mes possibilités physiques.
Comment analysez-vous les résultats de DSM en 2022 ?
Le début de la saison a été un peu poussif mais, à partir du Giro, nous sommes tous montés en puissance et les résultats se sont améliorés. Le plus important reste que l’état d’esprit a toujours été là même si nous n’avons pas été chanceux, même si notre forme physique n’a pas toujours été au rendez-vous.
Cela nous a fortement handicapés pour les Classiques surtout, à l’image de ce qui m’est arrivé sur Paris-Nice (chute lors de la 2ème étape et abandon, Ndlr). Heureusement, nous avons tous relevé la tête en fin de saison pour avoir de meilleurs résultats. Et on aborde 2023 avec l’ambition de faire encore mieux parce que nous en aurons les moyens.