samedi 12 octobre 2024

OL : comment les supporters ont plombé la stratégie de Jean-Michel Aulas

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Entre 2000 et 2019, l’OL fonctionne avec le même format que le Real Madrid. Les Gones dispose d’un Président hors du commun mais au crépuscule de la fin de son règne. Jean-Michel Aulas a appliqué une stratégie unique pour faire de l’OL le plus grand club français des années 2000 à 2010. L’absence de titre, la crise économique et les choix du Président Lyonnais sur la deuxième décennie ont plombé l’OL en partie. Pire : depuis trois ans, le bateau lyonnais ne cesse de naviguer en eaux troubles.

L’Olympique Lyonnais connaît une année 2021-2022 des plus compliquée. En effet, Lyon ne jouera aucune Coupe d’Europe. Le changement de cap sur les trois dernières saisons n’a pas porté l’effet escompté. Si la grande responsabilité est imputable à Jean-Michel Aulas, les supporters lyonnais sont aussi la cause des maux du club.

La philosophie d’Aulas, miser sur des entraîneurs français coûte que coûte, mise à mal

Pour s’assoir sur le banc, depuis la gloire des années 2002 à 2007 et même avant, le sextuple champion de France misait sur les techniciens tricolores. De quoi donner une stratégie 100% nationale sur le banc lyonnais qui ne s’est pas prolongée sur le rectangle vert. Mais, JMA avait raison de s’entêter sur cette solution française sur le banc lyonnais.

En effet, avec tous les titres gagnés par un entraîneur tricolore, l’OL fait exception à la règle. Parmi les cadors du championnat de France, ils sont nombreux à avoir tenté l’expérience étrangère, bien avant l’OL.

Santini, Le Guen, Houiller, Perrin et Garde ont à l’OL des trophées majeurs. C’est avec eux, si on ajoute Claude Puel puis Bruno Genesio que les épopées européennes seront les plus belles. Même Rudi Garcia réussira, en emmenant le club en demi-finale de la Ligue des Champions.

Jean-Michel Aulas a longtemps eu la formule qui marche mais elle n’a duré qu’un qu’un temps. Car le football est une affaire de cycle, de succès et d’échecs. Les années 2010 marquent un tournant dans la philosophie lyonnaise et des techniciens.

Puel, Garde, Fournier et Genesio avant le KO

De Claude Puel à Bruno Genesio, dernier entraineur français qui mènera l’OL en Ligue des Champions, les trophées se sont évaporés. En effet, la dernière coupe de France en 2012 reste un lointain souvenir…

Cependant, Lyon se qualifie systématiquement en Ligue des Champions ou en Ligue Europa, en alternant le bon et le moins bon. Les derniers entraîneurs français ne décrochent aucun trophée sur le banc lyonnais. La faute à un manque de moyens et de régularité pour l’OL.

Rudi Garcia en sera le témoin privilégié, l’ancien technicien de l’OM et de Lille présente un bilan honorable avec une demi-finale de Ligue des Champions mais un immense raté en championnat. En terminant loin des places européennes.

Il ne sera pas prolongé avec l’OL à l’issue de son contrat. Après la rupture des relations avec Juninho et le manque de soutien des supporters. Aulas sait que désormais, il faut trouver quelqu’un d’autre.

Les Supporters veulent un directeur sportif et un technicien étranger

C’est alors que l’épisode précédant l’arrivée de Garcia marque un tournant dans la mandature de JMA. En effet, l’arrivée de Juninho à l’été 2019 marque une nouvelle histoire. Soucieux de remettre la filière brésilienne au goût du jour, le nouveau directeur sportif de l’OL décide de miser sur un jeune entraîneur, Sylvinho. Le Brésilien vit sa première expérience en tant que numéro un.

Un choix audacieux qui s’accompagne d’un crash immédiat. Après deux journées, l’OL emballe le foot français, après huit matchs, le club sombre dans la crise. JMA limoge Sylvinho après le derby perdu à l’ASSE. L’OL en quête d’un entraineur se plonge dans ses dossiers français : Blanc, Garcia ou un encore un étranger ?

Finalement, ce sera Garcia contre vent et marrée. Juninho ayant été convaincu par le profil de l’ancien de la Roma. La lune de miel ne dure pas longtemps et le divorce est rapidement prononcé. D’abord en interne, avant d’éclater au grand jour.

Retour vers l’option « étranger ». Pour changer à nouveau de cap, l’OL mise sur Peter Bosz. Le Néerlandais a une solide réputation. Lyon croit en cet entraîneur pour redresser la maison. De quoi convaincre les supporters, qui ont poussé Bruno Genesio dehors avant de pourrir la vie à Rudi Garcia.

Un an après, le constat est terrible. L’OL a écouté ses supporters mais les joueurs n’ont pas répondu présent. Ils portent la plus grande responsabilité de l’échec sportif. Peter Bosz, qui possède le totem d’immunité chez les fans, sera maintenu à son poste pour la nouvelle saison. Avec la promesse d’une révolution pour apaiser les tensions nées d’une saison complètement ratée.

Aulas a tendu l’oreille du côté des tribunes avec un peu trop d’appétence. Il a suivi les directives des supporters pour essayer une nouvelle philosophie. Désormais, le patron des Gones donne le sentiment d’avoir repris la main avec un projet encore et toujours lyonnais.

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