samedi 25 janvier 2025

OL : Les folles années de domination sur le foot français

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De 2002 à 2008, l’Olympique Lyonnais a écrasé le football français. Au point de gagner sept titres d’affilée, un record qui tient toujours en dépit de la domination du PSG version Qatari. Et si L’OL décroche son huitième titre malgré la Covid ? Réponse dans quelques semaines.

2001-2002 : Comme dans un rêve

Dernière journée du championnat : le deuxième reçoit le premier pour devenir le prochain champion de France. Le scénario ne s’était jamais produit avant, il ne s’est jamais reproduit après. Ce 4 mai 2002, le stade de Gerland aurait pu accueillir 200 ou 300 000 spectateurs pour la « finale’’ du championnat entre Lyon et Lens.

Les 39 361 privilégiés assistent au premier couronnement des Gones, faciles vainqueurs (3-1) de Nordistes dépassés par des buts de Sidney Govou, Philippe Violeau et Pierre Laigle. Pourtant, à sept journées de la fin, Lyon était encore à cinq points de Lens ! Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2001, l’entraîneur Jacques Santini surfe sur ce premier titre pour devenir le sélectionneur de l’équipe de France.

Les hommes clefs : Le buteur Sonny Anderson, les défenseurs Claudio Caçapa et Patrick Müller, les milieux Philippe Violeau et Eric Carrière, l’attaquant Sidney Govou, le gardien Grégory Coupet.

Le saviez-vous ? Avec 14 buts en 25 matches dont quelques bijoux mémorables, Sonny Anderson, qui a raté les autres rencontres sur blessure, a porté l’OL vers son premier titre.

2002-2003 : Le début de l’ère Juninho avec l’OL

Cette fois, Lyon prend la pole position pour ne plus la lâcher à l’occasion de la 32ème journée. C’est au cœur du championnat que les hommes

de Paul Le Guen ont accéléré : six victoires d’affilée entre les 28ème et les 33ème journées. Cette saison est aussi celle de la transition entre l’ère Sonny Anderson et l’ère Juninho.

Les hommes clefs : Le buteur Sonny Anderson, le maestro Juninho, la paire brésilienne Edmilson-Claudio Caçapa, le milieu reconverti défensif Vikash Dhorasoo, le duo d’inséparables Sidney Govou-Peguy Luyindula, le gardien Grégory Coupet.

Le saviez-vous ? L’OL est sacré champion avec seulement 68 points en 38 journées. Lyon avait notamment perdu à huit reprises cette saison-là.

2003-2004 : Merci Monaco

Sonny Anderson parti en Espagne, l’OL doit apprendre à vivre sans lui. Mais l’empreinte brésilienne reste profonde : Elber rejoint Juninho, Caçapa et Edmilson. Le Ghanéen Michael Essien est aussi venu renforcer le milieu de terrain. Ecrasés à Monaco (3-0) le 9 janvier, les Gones sont alors à dix points des joueurs de la Principauté. Ils en reprennent six dès les trois journées suivantes avant de profiter en fin de saison de l’essoufflement de l’ASM, finaliste de la Ligue des Champions, pour rafler la mise pour la troisième fois d’affilée. L’OL termine avec 79 points, une longueur devant le PSG et quatre points devant Monaco, longtemps favori.

Les hommes clefs : Le gardien Grégory Coupet, le maestro Juninho, le buteur Peguy Luyindula, les milieux Djilla Diarra et Michael Essien, le capitaine Claudio Caçapa.

Le saviez-vous ? Avec 16 réalisations, Peguy Luyindula termine meilleur buteur de l’OL, loin devant Juninho et Elber (10 buts chacun).

2004-2005 : L’OL rejoint L’ASSE et L’OM

Pour la première fois, la question n’est pas de savoir si Lyon va être champion de France, mais à quel moment il va être sacré. L’OL, renforcé en défense par l’arrivée de Cris, est officiellement couronné grâce à une victoire devant Ajaccio lors de la 35ème journée. Sur la ligne d’arrivée, l’écart est énorme : l’OL obtient 79 points, comme la saison précédente, soit 12 de plus que son dauphin lillois ! Avec ce quatrième titre d’affilée, les Gones font aussi bien que les Stéphanois dans les années 70 (1967-1970) et les Marseillais dans les années 90 (1989-1992).

Les hommes clefs : Le gardien Grégory Coupet, le maestro Juninho, le « Policier » Cris, les milieux Djilla Diarra et Michael Essien, les attaquants Sidney Govou, Sylvain Wiltord et Florent Malouda.

Le saviez-vous ? L’entraîneur Paul Le Guen décide de s’en aller dès le lendemain de ce titre, au grand désarroi de Jean-Michel Aulas persuadé de pouvoir le convaincre de prolonger.

2005-2006 : La Formule 1 Lyonnaise

Couronné pour la cinquième fois d’affilée, l’OL entre dans l’histoire : personne ne l’avait encore fait en France ni, à l’époque, dans l’un des cinq grands championnats européens. Selon la formule consacrée à l’époque, l’équipe est une Formule 1 pilotée désormais par un entraîneur chevronné, Gérard Houllier. Avec 84 points, sa formation est à l’époque la plus prolifique de l’histoire de la L1 (avec la victoire à trois points) avant que le PSG ne batte ce record en 2014 (89 points) puis en 2016 (96 points).

Les hommes clefs : Le gardien Grégory Coupet, le milieu Djilla Diarra-Tiago-Juninho, la défense Cris-Claudio Caçapa, le latéral droit Anthony Réveillère, les attaquants Sidney Govou-Sylvain Wiltord-Florent Malouda.

Le saviez-vous ? Déjà officiellement sacrés lors de la 35ème journées, les Lyonnais se présentent maquillés en bleu-blanc-rouge lors du derby contre l’AS Saint-Etienne à l’occasion de la 36ème journée ! La fête est aussi extraordinaire que la victoire 4-0 !

2006-2007 : une demi-saison d’enfer pour l’OL

Djilla Diarra est parti au Real Madrid, Jérémy Toulalan, Sébastien Squillaci et Kim Källström sont arrivés. L’OL s’échappe d’entrée avec dix matches sans défaite. Avec 50 points à la trêve, l’équipe de Gérard Houllier a déjà le titre en poche à Noël. La seconde partie de saison a beau être moins accomplie, ce sont encore les Lyonnais qui lèvent les bras au printemps.

Les hommes clefs : Le gardien Grégory Coupet, la défense Cris-Sébastien Squillaci, le latéral Eric Abidal, les milieux Tiago et Juninho, les attaquants Fred et Florent Malouda.

Le saviez-vous ? Le 18 avril, en match en retard de la 30ème journée, l’OL concède le nul contre Rennes (0-0). Néanmoins, étant donné le gouffre qui sépare Lyon de son dauphin Toulouse à la différence de buts (+32 contre +5), ce point aurait dû offrir à l’OL le titre de champion. Mais l’exigeant public de Gerland ne veut pas d’un sacre officieux et attendra le match suivant pour fêter ses champions.

2007-2008 : Le doublé en guise d’épilogue

Gérard Houllier est parti, remplacé à la tête de l’équipe par Alain Perrin. Durant cet été, l’OL est saigné et perd Tiago (Juventus), Eric Abidal (Barcelone), Florent Malouda (Chelsea) et Sylvain Wiltord (Rennes). Heureusement, cette saison est celle de l’éclosion d’un certain Karim Benzema et, à un degré moindre, d’Hatem Ben Arfa. Guère mis sous pression par la concurrence, l’OL est sacré avec 79 points, quatre longueurs devant Bordeaux.

Les hommes clefs : Les révélations Karim Benzema et Hatem Ben Arfa, les milieux Juninho, Jérémy Toulalan et Kim Källström, les défenseurs Sébastien Squillaci et Anthony Réveillère, l’attaquant Sidney Govou.

Le saviez-vous ? En battant le PSG en finale (1-0 a.p., but de Govou), l’OL décroche cette saison-là le seul doublé championnat-Coupe de France de son histoire.

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