Olivier Buy décrypte les axes d’amélioration et les défauts de l’arbitrage français dans le hand. Une analyse cash pour le patron des arbitres.
Pourquoi le projet de professionnalisation de deux binômes d’arbitres n’a-t-il pas vu le jour cette saison ?
Parce que l’UCPH (Union des Clubs professionnels de Handball) a refusé d’engager la procédure estimant que le moment n’était pas favorable, la situation financière des suffisamment solide. A notre grand regret… Le projet est bel et bien abandonné même s’il va tout de même dans le sens de l’histoire.
À LIRE AUSSI : le mag sur l’arbitrage
Quels sont vos rapports avec les clubs professionnels ?
Depuis deux ou trois ans, la collaboration est constructive et en nets progrès. Plusieurs réunions ont eu lieu avec les entraîneurs qui nous ont permis de les sensibiliser aux grandes orientations en matière d’arbitrage, les écouter aussi. On va continuer à avancer avec eux.
« L’arbitrage français est représenté dans toutes les grandes compétitions »
Quelles sont les prochaines échéances ?
Un jour ou l’autre, il faudra bien qu’on se mette, nous aussi, à la vidéo. Les autres sports majeurs y sont venus, nous n’aurons pas le choix. Pour faciliter les décisions prises par nos arbitres, mais aussi aider la commission de discipline et intervenir dans des moments cruciaux. Mais attention, il ne faut pas croire que ça réglera tous les problèmes, l’expérience des autres disciplines le montre. La difficulté sera de cibler, pour ne pas hacher un jeu qui évolue vers de plus en plus de vitesse et de spectacle.
Où en est l’arbitrage français par rapport aux autres pays européens ?
Nous sommes représentés dans toutes les grandes compétitions, c’est la preuve que nous sommes compétitifs. Nous n’avons pas à rougir de la comparaison. Nous sommes sollicités en permanence, ce qui prouve notre bonne santé.