Si son duo avec Lewandowski a permis à la Pologne de sortir du rang, c’est plutôt avec une organisation à trois attaquants que Milik a eu l’habitude d’évoluer aux Pays-Bas ou en Italie. Après les deux buts en deux titularisations pour le Polonais, la question reste posée : comment l’utiliser au mieux ?
Avec l’Ajax, l’immuable 4-3-3 qui a révélé Milik
C’est en Euredivisie, un championnat plus accessible et très ouvert, qu’il a ses meilleures statistiques (meilleur buteur du club avec 21 buts en championnat, son record en 2015/2016). Alors qu’il évoluait dans l’axe d’une attaque à trois et une équipe qui jouait en 4-3-3. Deux fois deuxième du championnat, son départ en 2016 coïncide avec l’émergence de la génération Van de Beek, de Jong, de Ligt qui sera finaliste de la Ligue Europa un an plus tard.
Avec Naples, une préférence pour le 4-3-3
Deux sérieuses blessures à un genou ont largement impacté ses deux premières saisons. Quand bien même il avait effectué des débuts tonitruants en inscrivant 7 buts lors de ses 9 premières rencontres. C’est lors de la saison 2018/2019 qu’il fut le plus efficace (21 buts toutes compétitions confondues). Sous les ordres d’Ancelotti, alors qu’il évoluait avec Mertens, meilleur passeur de Serie A, aux avant-postes. S’il tira le penalty décisif en finale de la dernière Coupe d’Italie, vainqueur de la Juve aux tirs au but (0-0), il vécut sa dernière saison passée dans la peau d’un remplaçant.
Gattuso lui préférant Mertens ou Insigne. Son dernier coup d’éclat napolitain fut lors du dernier match de poule de la Ligue des Champions, en septembre 2019, avec un hat-trick inscrit face à Genk (4-0).
A cette occasion, il jouait en duo avec Mertens dans un schéma dans un 4-4-2 inhabituel. La norme étant plutôt le 4-3-3 avec Insigne-Mertens et Calejon devant, et Cilik appelé invariablement dans l’axe en remplacement du Belge.
Avec la sélection, un 4-4-2 sur mesure pour le duo Milik-Lewandoski
Avec la Pologne, il est entré dans la légende en 2014 en marquant le premier but de la première victoire de l’histoire de la sélection face à l’Allemagne (2-0). En match de qualifications de l’Euro 2016 en association avec l’intouchable Lewandowski. C’est avec son alter ego qu’il réussit à qualifier la Pologne pour les quarts de finale, seulement éliminés aux tirs au but par le futur vainqueur, le Portugal.
Dans le même élan, il fut un des cadres de la qualification pour la Coupe du Monde 2018. 12 ans après la dernière participation, avec une élimination prématurée au 1er tour.
Adepte du 4-4-2, les sélectionneurs successifs l’ont toujours associé à Lewandowski avec un milieu composé de deux défensifs axiaux et deux excentrés plus offensifs, le schéma le plus souvent utilisé à l’OM avec Payet et Thauvin sur les côtés, Kamara et Gueye ou Rongier plus reculés. Reste à savoir qui de Germain ou Benedetto a le plus d’affinités techniques avec le néo-Marseillais.