Battu à Reims, l’OM aura besoin d’un miracle lors de la dernière journée, pour terminer au moins à la 7ème place. La chute des Phocéens, expliquée par un enchainement de mauvais choix, à commencer en janvier 2023.
Après avoir débuté la saison avec l’ambition de terminer sur le podium, pour gagner un billet direct pour la Ligue des Champions nouvelle version, l’OM va sans doute connaitre une saison blanche. Il faudrait maintenant une défaite de l’OL sur sa pelouse face à Strasbourg et dans le même temps, une défaite de Lens à Bollaert contre Montpellier, pour que les Marseillais jouent la Ligue Europa Conférence (sans compter l’espoir de voir la 6ème place pour la Ligue Europa, en cas de succès du PSG en Coupe de France).
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Malgré la participation à la demi-finale de la Ligue Europa, c’est un immense constat d’échec pour les Marseillais qui sont 8èmes avant la dernière journée, avec la crainte de voir Rennes leur passer devant (l’OM sera au Havre, alors que Rennes ira à Reims). Une suite de mauvaises décisions expliquent cette saison catastrophique.
Tout à commencer par le recrutement de Vitinha
A commencer par la nomination de Marcelino. Non pas que l’Espagnol soit un mauvais entraîneur, mais surtout parce qu’il n’était pas adapté à un club comme l’OM. En misant sur son « ami », Pablo Longoria a commis une énorme erreur, qu’il paye aujourd’hui très cher.
Certes, Marcelino est partie très vite (mi-septembre, après seulement 5 matchs de Ligue 1), mais le mal était fait. Le coach espagnol avait encadré le recrutement et conduit l’OM à l’élimination de la Ligue des Champions dès le troisième tour préliminaire. Un traumatisme qui va longtemps marqué le club.
Des erreurs terribles lors du mercato (départs de Sanchez, Ünder, Kolasinac, Guendouzi, arrivées de Kondogbia, Sarr, Ndiaye…) largement partagées par Longoria, que l’OM va trainer comme un boulet toute la saison. Tout avait d’ailleurs commencé plusieurs mois plus tôt, dès le mois de janvier 2023, avec le recrutement de Vitinha, qui s’est transformé en catastrophe industrielle. A ce jour, on se demande encore comment l’OM a pu payer 32 millions d’euros un tel joueur ? Quand vous n’êtes pas le PSG est son milliard, une telle erreur se répare difficilement.
Gennaro Gattuso, le mauvais choix
En septembre, l’arrivée de Gennaro Gattuso pour succéder à la vraie fausse démission de Marcelino aura aussi été une vraie mauvaise idée, tellement il est difficilement envisageable de considérer que le coach italien, aux préceptes de jeu bien encrés, puisse avoir des résultats avec cet effectif…
En deux saisons (4 mercato), on a assisté à plus de 70 arrivées ou départs de joueurs. Le Brésilien Lodi est même arrivé et reparti au cours de la même saison. Impossible avec une telle politique, sans aucune continuité, de parler de projet et d’envisager obtenir des résultats.
Dans les ratés de la saison en cours, on doit aussi parler de la très mauvaise gestion de la crise de septembre avec les supporters. A l’époque, l’OM de Marcelino avance au rythme de 1,8 point par match. Mais le coach paye l’élimination en Ligue des Champions et est secoué par les supporters.
Touché mentalement, après la fameuse réunion du 18 septembre (après un nul à domicile contre Toulouse), Marcelino est lâché par Longoria. Si ce dernier sur-réagit dans un premier temps en allant jusqu’à envisager un départ (rappelons-nous du déplacement à Amsterdam en Coupe d’Europe, sans président et sans autre entraîneur qu’Abardonado), il revient mais est affaibli.
Au cours de la saison, les erreurs vont continuer de s’enchainer. Tout d’abord, la réaction beaucoup trop tardive face à l’incapacité de Gattuso à ramener l’OM dans le haut du classement. Après pourtant 4 points pris en 5 matchs, il faudra attendre la 22ème journée et la défaite à Brest (0-1) pour qu’une décision radicale soit prise.
Si l’arrivée de Jean-Louis Gasset a donné l’impression de remettre l’équipe dans le bon sens, grâce notamment à des bons résultats contre des équipes de bas de tableau (Montpellier, Clermont et Nantes), l’OM n’a jamais réussi à passer un cap dès que le niveau est monté (Rennes, Paris, Lille, Nice). Et si le parcours européen, a entretenu l’espoir des supporters, l’issue était inéluctable. Après 5 saisons dans le top 5, dont 3 sur le podium, l’OM a fini par se ramasser.
La faiblesse de la concurrence rend l’échec encore plus terrible
Pourtant cette saison, il y avait la place pour l’OM. Même celle de tirer le boulet de l’été avec lui au moins dans le Top 5. Rennes, Lens et Lyon ont tous eu trop de manques pour rêver de Ligue des Champions, alors que Brest et Nice étaient, à la base, beaucoup plus limités.
La saison blanche qui se précise (sauf miracle lors de la dernière journée*) doit permettre à l’OM de repartir quasiment d’une page blanche. Avec un nouvel entraîneur, qui ne devrait pas être Paulo Fonseca, un nouvel effectif (encore !) et surtout, un objectif : construire sur l’avenir et ne pas risquer de tomber encore plus bas, en courant après des rêves de plus en plus difficiles à atteindre.
*Le miracle qui peut encore offrir l’Europe à l’OM
L’OM peut encore terminer à la 6ème place en gagnant au Havre et si Lens et Lyon s’inclinent tous les deux face à Montpellier et Strasbourg à domicile. Si seulement au moins un des deux s’incline et que l’OM gagne au Havre, il sera alors 7ème et comptera sur une victoire du PSG en Coupe de France pour jouer la Ligue Europa Conférence.