En passant de Tudor à Marcelino, Pablo Longoria a fait un choix très risqué, dont les incohérences sont criantes depuis le début de saison. Alors que Marcelino est déjà sur la sellette, cette fois, le président de l’OM peut y perdre son collier d’immunité.
Jusqu’à maintenant, Pablo Longoria a toujours été considéré comme un Dieu par la grand majorité des supporters de l’OM. Il faut dire que, si ses deux premières saisons pleines à la tête du club ont été plutôt réussies, avec une deuxième (en 2022) et troisième place (2023), ce sont surtout les mercatos de l’OM qui lui ont permis d’avoir le collier d’immunité.
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Avec des gros coups, comme Alexis Sanchez, Chancel Mbemba ou Azzedine Ounahi la saison dernière, puis Pierre-Emerick Aubameyang, Iliam Ndiaye, Geoffrey Kodogbia ou Ronan Lodi cet été. Une liste, non exhaustive, de joueurs qui donnent une image ambitieuse aux Phocéens.
Une gestion des entraîneurs pas du tout cohérente
En revanche, sa gestion des entraîneurs n’a pas toujours été comprises et est même en train de se retourner contre lui. Son 5ème entraîneur (déjà !) après Villas-Boas, Larguet, Sampaoli et Tudor est loin de faire l’unanimité. Jusque-là, rien de vraiment surprenant pour un club comme Marseille. Personne n’a oublié les sifflets qui ont accueilli Igor Tudor , lors de la première journée de la saison dernière. Mais cette fois, le mal paraît plus profond. Malgré une quatrième place après 5 journées, à seulement 2 points du leader, l’équipe ne convainc pas et certains choix ne passent pas. Tout particulièrement la mise au placard (en attendant un départ envisagé en janvier), d’Azzedine Ounahi. Le milieu marocain, que Marcelino a laissé sur le banc lors des 4 derniers matchs de l’OM, est devenu le symbole de la colère des supporters. L’ancien joueur d’Angers est pourtant en forme, comme l’atteste son but avec le Maroc, lors de la trêve internationale.
Premier visé par les critiques (« L’Olympique de Marseille, c’est le football de l’ennui », écrit La Provence), Marcelino semble être complètement à côté de la plaque. Avec des déclarations lunaires après le nul contre Toulouse (le troisième de la saison) hier. « Je crois que les supporters ne se sont pas ennuyés (…) L’équipe a progressé »
Un calendrier qui peut faire tomber Marcelino et dont Longoria ne sortira pas indemne
Plus les matchs passent, plus l’étau se resserre autour de l’entraîneur espagnol, alors que l’OM a manqué son entrée dans une période à haut risque, avec des déplacements à Amsterdam, Paris et Monaco, avant la réception de Brighton.
Si ça se passe mal, l’onde de choc pourrait bousculer Pablo Longoria. Si Marcelino, qui ne fait pas partie des entraîneurs très côtés en Europe, est sur le banc de l’OM, c’est surtout en raison de son amitié avec le président marseillais. Et si l’équipe a été remaniée à 50%, c’est aussi le choix de Longoria, en concertation avec Marcelino, à l’image de la décision de ne pas prolonger Alexis Sanchez. Aveuglé par son amitié avec Marcelino, le patron de l’OM a pris de gros risques. Et ça peut lui couter cher.