vendredi 24 janvier 2025

Paris 2024 : les handballeurs français ne craignent pas la pression

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Vivre les Jeux Olympiques à domicile sera l’expérience d’une vie pour les handballeurs français qui auront forcément l’ambition d’aller décrocher de nouveau l’or à l’image de Nikola Karabatic pour la dernière compétition de sa carrière.

« Il faudra démarrer fort mais, vues nos ambitions, on n’a peur de personne. » Guillaume Gille n’est pas du genre à faire de la langue de bois. Au moment de commenter le groupe de la France et le tirage au sort, le sélectionneur français sait que ce ne sera pas une compétition comme les autres pour les Bleus. Championne olympique en titre, la France partira avec une cible dans le dos et des adversaires qui voudront la faire tomber.

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« C’est un peu logique, affirme Jérôme Fernandez sacré en 2008 et 2012. On a des garçons qui ont joué les quatre dernières finales pour en remporter trois. Les filles ont fait deux finales pour en remporter une. Avec le titre mondial des filles en décembre et le titre européen des garçons en janvier, personne n’imagine que l’équipe de France arrive pour jouer le podium. C’est aussi l’héritage que l’on doit gérer quand on arrive en équipe de France. »

« Perpétuer la culture de la gagne »

Avant d’expliquer qu’il faudra assumer l’héritage ambitieux de ces dernières années. « C’était déjà difficile à mon époque de passer derrière les Barjots, champions du monde en 1995. Quand on porte le maillot de l’équipe de France, il y a une culture de la gagne avec de nombreux titres remportés. Des joueurs qui sont là depuis plusieurs décennies. »

« Ils sont toujours aussi exigeants. Le poids du maillot est énorme, mais ça tire vers le haut. Certains garçons arrivent à maturité avec nos deux générations de jeunes qui sont installés depuis plus de cinq ans. Et ils ont gagné aussi. C’est intéressant de perpétuer cette culture de la gagne. »

Au moment d’opter pour le Groupe B avec le Danemark, la Norvège, la Hongrie, l’Egypte et l’Argentine, Guillaume Gille était surtout dans l’idée d’éviter les champions du monde danois sur les premiers tours de la phase finale.

« C’est le plateau le plus relevé de toutes les campagnes olympiques. Dans le Groupe A, il y a une très grosse densité et c’est ce qui a guidé notre choix. Mais quelle que soit la composition du groupe, on aurait tout fait pour gagner. On pose les bases de notre parcours. Mais il y a 12 équipes qui ont le potentiel de disputer le dernier carré à Pierre-Mauroy. »

Et la France est forcément candidate à sa propre succession. Unique nation à avoir remporté l’or olympique lors de deux éditions consécutives (Pékin en 2008 et Londres en 2012), même si l’équipe unifiée (ex-URSS) avait remporté l’or à Barcelone, après le sacre à Séoul de l’URSS, en 1988, la France possède un savoir-faire et un groupe toujours en quête de succès.

« C’est une compétition à part et que personne ne connaît, nuance Guillaume Gille. On a l’idée de croquer à pleines dents dans cet évènement qui est unique. C’est une chance incroyable de pouvoir vivre les Jeux chez soi, devant son public. L’équipe de France doit tout faire pour préparer cette compétition, y briller et la gagner. » Voilà qui est dit !

L’info en plus

Depuis 1972, la France est la 2ème nation à avoir remporté le plus de titres aux Jeux Olympiques. Avec 4 médailles d’or, elle n’est devancée que par la Russie et ses 7 titres. Au total, la France compte 7 médailles (4 en or, 2 en argent et 1 en bronze).

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