Ils s’appellent le PSG, Lyon, Marseille, Monaco, on pourrait citer Lille, Lens, ces clubs sont détenus par des propriétaires étrangers. Il ne s’agit pas ici de taper sur les fonds étrangers qui détiennent notre Ligue 1 ; mais de signaler le désamour des Français pour leurs clubs de football.
Le PSG sous une nouvelle ère avec QSI en 2011
Le PSG a montré la voie pour que les plus gros noms du championnat soient abandonnés par des propriétaires français. Cela fait désormais dix ans que les clubs de Ligue 1 ont changé de direction pour tomber dans les de propriétaires étrangers aussi divers que variés.
À commencer, donc, par le premier d’entre eux. Le PSG est depuis 13 ans la propriété du Qatar. Si ce changement de cap était nécessaire pour le club détenu par Colony Capital, depuis, aucun investisseur français n’a osé toucher au PSG.
Hormis des contrats pharamineux avec des sponsors, le PSG n’ a pas 1% de son capital sous l’escarcelle d’un investisseur français. La Mairie de Paris a bien entendu son mot à dire sur les installations du Parc des Princes.
Monaco sous influence Russe depuis 2011
L’AS Monaco a connu des années noires pendant que l’OL raflait tout sur son passage. Entre 2005 et 2011, les Monégasques végètent en Ligue 1 et sont même en Ligue 2 jusqu’en 2012. C’est l’arrivée de Rybolovlev qui relance le club de la Principauté.
Le projet se tourne immédiatement vers un mercato ambitieux avec les arrivées de Falcao, James et Moutinho lors de la saison 2013-2014. Le club rouge et blanc compte même un certain Kylian Mbappé qui leur offre une demi-finale de Ligue des Champions en 2017.
Les Monégasques seront sacrés champion de France quelques semaines plus tard en mettant fin à 3 années d’hégémonie parisienne. Monaco est alors l’équipe à battre du championnat. Malgré des ventes colossales dont Kylian Mbappé pour 180 millions d’euros au PSG, les pensionnaires de Louis II vont redescendre de leur nuage.
Depuis, Monaco n’est plus un club aussi souverain que la belle époque de Mbappé. Trop irrégulier, le club de la Principauté a du mal à confirmer son statut de place forte du football français.
Marseille passe sous pavillon américain pour 45 millions d’euros
L’Olympique de Marseille n’avait connu qu’un seul propriétaire depuis 1996. Robert-Louis Dreyfus est alors Président d’Adidas et entend conserver l’OM dans son giron. Le club, qui se remet de l’affaire VA, sera champion avec Didier Deschamps en 2010. La mort du milliardaire bouleverse les plans de l’OM. Malgré cela, la femme du défunt, Margarita prend les commandes jusqu’en 2016. La veuve vend alors le club qui lui coûte beaucoup trop cher à Franck McCourt pour 45 millions d’euros.
L’OM passe alors une nouvelle étape dans son histoire avec une finale européenne en Ligue Europa en 2018 puis se qualifie régulièrement pour la Coupe d’Europe. Mais tout cela à un coût : le milliardaire américain a déjà dépensé plus de 200 millions d’euros depuis 2016. D’où une rumeur persistante de vente. Ce sont les Saoudiens qui sont pressentis.
L’OL vendu à Textor par Aulas pour 800 millions d’euros
C’est une saison bien particulière pour l’OL. Jean-Michel Aulas a cédé son club à John Textor, contraint par les retraits de Pathé et IDG Capital. L’ancien homme fort des Gones a agi rapidement pour avoir un nouvel actionnaire capable de redonner de l’ambition au sextuple champion de France.
Grâce à son stade, son arena et l’ensemble des actifs, l’Olympique Lyonnais possède une valorisation inédite.
En 2016, le renfort d’IDG Capital avait marqué un premier tournant. Les Chinois ont injecté 100 millions d’euros auprès de l’OL. Toujours discret, le 3ème actionnaire du club accompagnait JMA dans cette aventure. Jusqu’au Printemps 2022, Aulas pris de court par des résultats sportifs très décevants et une épidémie de Covid dévorante, a prospecté pour trouver le meilleur propriétaire. Ce sera finalement John Textor et la société Eagle qui prend les commandes.
Aulas sera démis de ses fonctions le 8 mai contre un chèque de 24 millions d’euros. Il reste à l’OL pour accompagner les américains sur le court terme.