vendredi 13 décembre 2024

Paul Djoko (Basket) : « Je ne regrette absolument pas mon choix pour le 3×3 »

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Champion d’Europe U18 de 3×3 en 2016, Paul Djoko s’était éloigné de son premier amour afin de rallier les Etats-Unis pour jouer en NCAA (trois saisons à Northern Kentucky Horse), le championnat universitaire américain. Contacté par Karim Souchu, il n’a pas pu résister à l’appel du sélectionneur de l’équipe de France en vue des JO.

Quels sont vos objectifs pour ce tournoi olympique ?

Déjà, j’aimerais être dans la liste finale. Après, si j’ai l’occasion de participer, l’objectif, ce sera la médaille d’or. Je crois en nos chances, toutes les équipes que l’on va affronter, nous avons l’habitude de les jouer sur le circuit et nous les avons toutes déjà battues.

Comment visualisez-vous vos deux dernières années entre les blessures et votre arrivée au 3×3 ?

La première année, j’étais excité, c’était une super opportunité pour moi mais, finalement, j’ai connu un gros coup dur. A dix jours de la Coupe du monde, je me suis blessé à la cheville et j’ai dû me faire opérer. J’ai manqué 5 à 6 mois de compétition, ça a été une grosse claque parce que j’avais des objectifs élevés entre la Coupe du monde et tous les tournois importants que l’on avait à jouer. Je suis finalement revenu à la compétition en octobre dernier avec un esprit revanchard, il me restait peu de tournois pour faire mes preuves, mais je pense être prêt.

« Toutes les équipes que l’on va affronter, nous avons l’habitude de les jouer sur le circuit et nous les avons toutes déjà battues »

Chez les hommes, le choix des 4 joueurs sélectionnés pour les JO va être très difficile, qu’est-ce qui pourrait faire la différence pour que vous soyez appelé ?

Premièrement, j’apporte beaucoup d’impact physique, que ce soit offensivement ou défensivement. Je suis un électron libre et une équipe qui veut aller loin dans une compétition a besoin de ça. Par ailleurs, je sais garder la tête froide dans les moments chauds, c’est un élément important dans cette discipline.

Le projet 3×3 s’est-il déroulé comme on vous l’avait vendu ?

Oui complètement ! Les objectifs étaient clairs : mettre la France sur la carte du 3×3, faire monter la France au classement pour participer aux Jeux Olympiques, ces objectifs sont atteints. Nous sommes la 6ème nation mondiale alors que l’on était classé 17ème il y a moins d’un an. Nous avons encore fait une finale de Master, la progression est évidente.

Avez-vous été mis dans les meilleures dispositions pour aborder ces JO ?

Oui, c’est super, on a une chance incroyable, la Fédération a mis les moyens nécessaires pour faire grandir le 3×3, avec bien évidemment les Jeux en ligne de mire. Je pense que nous sommes tous reconnaissants. Que ce soit au niveau des déplacements, le coach, le staff médical, on ne peut se plaindre de rien.

Vous sentez-vous pleinement épanoui au 3×3 ?

Oui, je suis complètement épanoui. J’avais quelques interrogations au moment de me lancer dans le projet puisque je ne connaissais que le 5×5. Quand je regarde les aventures que l’on a vécues, l’expérience que ça m’a apportée, le joueur que je suis devenu, le statut que l’on a réussi à acquérir, je ne regrette absolument pas mon choix d’avoir basculé vers le 3×3.

« Je suis un électron libre et une équipe qui veut aller loin dans une compétition a besoin de ça »

Aimeriez-vous continuer l’aventure dans cette discipline ?

Bien sûr, c’est l’objectif. Je suis fier d’avoir été un des premiers à avoir fait ce choix et j’espère que l’aventure se poursuivra le plus longtemps possible.

Quelles sont les équipes qui se détachent du lot pour la médaille d’or ?

Je pense que les Serbes sont favoris. Depuis le début de la discipline et dans un passé récent, ce sont eux qui dominent, ce sont les numéros 1. Après, le format est tellement différent que toutes les équipes ont leur chance, personne n’est intouchable.

Vous inspirez-vous d’autres joueurs sur le circuit ?

Oui, j’apprécie beaucoup le Néerlandais Worthy De Jong. C’est un des meilleurs joueurs du circuit, surtout au niveau du 1 contre 1. Ce sont des gars qu’on affronte beaucoup donc on regarde ce qu’il se fait dans les autres équipes pour s’en inspirer.

Propos recueillis par Jules Lefebvre

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