Arrivé dans un certain anonymat à l’UBB en 2021, Pierre Bochaton, le 3ème ligne s’est depuis imposé en Top 14 au point d’être convoqué par Fabien Galthié pour l’Autumn Nations Series. Pour la rédaction, il s’est prêté à l’exercice de ses premières fois.
Premier sport
« Le foot de 6 à 9 ans à Guéreins. En fait, j’ai fait foot et judo en même temps jusqu’à la ceinture verte, et après je me suis mis au rugby à 10 ans. »
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Premier club de rugby
« Trévoux-Châtillon de 10 à 12 ans. A ma connaissance, je suis le seul pro à en être sorti. Après, je suis parti à Bourg en Bresse où je suis resté de 13 à 20 ans. Et ensuite Bordeaux. »
Premier poste
« Centre. Après deux ans de rugby, j’ai basculé 2ème ligne surtout parce que j’étais grand et aujourd’hui je joue 2ème et 3ème ligne. »
Premier maillot porté à l’entraînement
« Celui du LOU. Ce n’était pas loin de chez moi et quand j’étais petit, avec mon père (Norbert, Ndlr), on allait tout le temps voir Lyon jouer. »
Premier entraîneur qui a compté
« Grégory Garnier en Espoirs à Bourg. Déjà, c’était une super année. Le club était monté, du coup on jouait les gros clubs. C’est une année où j’ai appris beaucoup de choses à mon poste. »
Premier souvenir rugby
« Le premier qui m’ait marqué, c’est la finale de la Coupe du Monde 2011 avec la défaite d’un point de la France face à la Nouvelle-Zélande (8-7, Ndlr). »
Premier match en pro
« Avec Bourg contre Chambéry le 17 octobre 2020. C’était dur physiquement, mais ça s’est bien passé puisqu’on avait gagné (26-20, Ndlr). Jouer pour la première fois avec les adultes, c’était quelque chose. Certains joueurs étaient malades, un autre était blessé, du coup je me suis retrouvé titulaire. »
Premier match en top 14
« Contre Castres le 29 janvier 2022 à Chaban (victoire 23-10, Ndlr). J’étais remplaçant. J’étais stressé de jouer un match au plus haut niveau, en plus face à des joueurs que je voyais à la télé depuis tout petit. J’étais impressionné. J’ai gardé le maillot. »
Premier match en champions cup
« Contre les Scarlets le 16 janvier 2022 (victoire 45-10, Ndlr). J’étais très heureux déjà de pouvoir commencer un match avec l’équipe première, peu importe la compétition. A la fin du match, on m’avait rasé la tête (sourire). C’est Lekso Kaulashvili qui s’en était chargé. C’était la tradition… Maintenant, ça ne se fait plus trop. Ça reste un bon souvenir quand même. »
« On m’a rasé la tête après mon premier match »
Premier essai
« La saison dernière contre Toulouse au Matmut Atlantique (victoire 31-28 le 24 mars 2024, Ndlr). C’est incroyable de pouvoir marquer déjà au Matmut parce qu’on n’y joue pas souvent, en plus contre Toulouse où on sait qu’on doit être bon sinon on va en prendre 50. C’est incroyable de pouvoir marquer son premier essai devant 40 000 personnes ! »
Premier titre
« Avec Bourg. Champion de France de Nationale 1 (en 2021, Ndlr). Le tout premier Bouclier de Nationale 1. Certains joueurs ne le sont jamais (champions). De gagner un titre, c’est déjà exceptionnel dans une carrière. Ce sont des moments incroyables que je n’oublierai jamais. Peu importe le niveau, on en garde des souvenirs à vie et des contacts à jamais. La saison passée, avec l’UBB, on aurait pu décrocher le grand Bouclier. On est déçu de notre finale parce que ce n’est pas la prestation qu’on voulait rendre. Mais il n’y a pas de traumatisme (victoire de Toulouse 59-3, Ndlr). On ne peut pas prendre plus gros que ce qu’on a pris ! (sic)
On est passé à autre chose en repartant pour une nouvelle saison pour cette fois essayer de gagner. »
Première idole
« Thierry Dusautoir. Malheureusement, je ne l’ai jamais rencontré. J’aimais sa façon de jouer, de plaquer, d’être dans tous les rucks. Il était l’emblème de la France. »
Première blessure
« Je me suis cassé le bras sur un match en Gaudermen. J’étais resté sur le flanc trois mois. »
Première interview
« La première qui m’a marqué, c’est à Bourg quand j’ai annoncé que je partais à Bordeaux. Il y avait eu un article. Répondre aux journalistes, ce n’était pas un de mes exercices préférés. Je n’aime toujours pas, mais ça va mieux quand même (sourire). »
Premier autographe
« A Bastareaud. On était en vacances en Corse à Calvi avec mes parents et mon frère. C’est surtout lui qui lui a demandé… Moi, le premier que j’ai donné, c’était à Bordeaux. Ça fait bizarre. C’était à Chaban. On nous avait mis avec Gatien Masse. On n’avait encore jamais joué en première et on devait signer les autographes avant le match ! Il n’y avait pas grand-monde qui venait (sourire). »
Premier transfert
« Le premier vrai transfert, c’est de Bourg à Bordeaux. Lyon et Pau étaient aussi intéressés. Mais quand je suis venu visiter Bordeaux, je me suis dit que je viendrai ici. La première impression était bonne. Je n’ai pas écouté mon cœur qui aurait pu me faire pencher pour Lyon. Aujourd’hui, je suis bien à Bordeaux. Tant que je joue et qu’on est en capacité de gagner des titres, ça me va ! »
Premier salaire avec le rugby
« A Bourg, 600 euros. C’était juste après la Covid. En même temps, je travaillais à côté, j’étais en alternance paysagiste. Aujourd’hui, j’ai fini mes études. C’est la première saison où je ne fais que du rugby. J’étais parti sur un BTS en alternance, mais quand je suis arrivé ici, je n’ai pas pu continuer mon BTS. Du coup, je suis reparti sur un Bac pro aménagements paysagers que j’ai passé il y a deux ans et l’année dernière j’ai fait des formations pour continuer à voir le métier et pour faire quelque chose car on s’ennuie un peu les jours off. »
Premier surnom
« Bellechate. Bochaton, Bellechate, ça rimait bien ! (rires) Aujourd’hui, c’est Beauchat, Beauboss. Il y en a plein. Ce sont les deux principaux en tout cas. »
Premier tatouage
« Je n’en ai pas. Ça ne m’intéresse pas. »
Premier ami dans le rugby
« Il n’y en a pas un en particulier. Dans chaque club, je me suis fait pleins d’amis. Je reste en contact avec beaucoup. »
Premier numéro
« Le 18 ou le 19. Aujourd’hui, c’est 6, 4, 18, 19, ça dépend des matchs. Je n’ai pas de numéro fétiche. »
Première fois en sélection
« En U20. J’avais fait un match U20 Développement à Bastia contre l’Italie (victoire 25-24, le 16 janvier 2021, Ndlr). C’est la première fois que je jouais pour l’équipe de France. Ce sont des moments inoubliables de chanter la première fois la Marseillaise. Ça reste gravé. Jouer pour la France, c’est un rêve de gosse qui se réalise. Là, même si je n’ai pas joué, j’étais très heureux d’être appelé dans la grande équipe de France. J’ai appris plein de choses dans le jeu : plaquer le soutien qui permet de ralentir des défenses, être mieux placé en attaque, etc. »
« On s’entraîne avec des joueurs qui jouent au plus haut niveau depuis longtemps, du coup, on apprend aussi d’eux. C’est dommage de ne pas avoir pu connaître une première cape, mais tout le monde ne peut pas jouer. Je vais continuer à travailler pour espérer y être un jour. Une chose est sûre, je me suis donné à fond au cours de ce stage ! On a même eu droit à un bizutage. On a fait un sketch avec Marko Gazzotti. On s’en est bien sorti ! (sourire) C’était un JT où on avait trouvé d’anciennes photos. Si les joueurs n’avaient pas rigolé, on aurait dû repasser ! Ils ont rigolé. »
Premier adversaire qui vous a impressionné
« Pour mon premier match comme titulaire, je me suis retrouvé à Mayol face à Etzebeth ! (défaite 21-18 le 12 février 2022, Ndlr). LA référence en 2ème ligne à ce momentlà. Le dernier qui m’a impressionné, je dirais
Skelton. »
Première 3ème mi-temps
« La plus mémorable, c’est après la demi-finale avec Bourg en Nationale 1 où on monte en Pro D2. On a bien fêté la montée… »
Première bagarre
« En U18, face à Issoire avec Bourg en Bresse, à Issoire. Lors de la dernière mêlée du match, un joueur de chez nous a décidé de relever la mêlée, c’est parti de là. »