Jeune retraité après la disparition de B&B Hotels, le meilleur jeune du Tour 2011, Pierre Rolland vainqueur de deux étapes, deux fois dans le top 10 du général, analyse les éventuelles conséquences de ce chrono final.
Que vous inspire ce final inhabituel du Tour 2024 ?
D’abord, ça fait bizarre de ne pas terminer sur les Champs. On sera loin du scénario écrit à l’avance avec un défilé de coureurs et le peloton qui accélère sur les dix derniers kilomètres pour préparer le sprint, sans aucune influence sur le classement général.
Pierre Rolland attend un chrono long
Que faudrait-il pour que ce dernier chrono soit décisif ?
Qu’il fasse au moins une trentaine de kilomètres si on veut que les écarts réalisés puissent être comblés. Entre un très bon rouleur et un rouleur normal, il peut y avoir jusqu’à une minute de différence aux 10 kilomètres… donc ça ne met personne à l’abri. En même temps, on sait que les écarts sont moins importants sur ce genre d’effort solitaire en troisième semaine où la fraîcheur physique prime sur la technique du spécialiste.
Vous souvenez-vous de l’issue du Tour 1989 ?
J’avais 3 ans (rires) ! Mais j’en ai évidemment entendu parler. Les organisateurs signeraient tout de suite pour revivre ce genre de scénario ! Avec une avant-dernière étape qui devrait être montagneuse, le spectacle et le suspense devraient être au rendez-vous.