Revenu sur le Tour de France l’an passé, Pierre Rolland voudra de nouveau briller sur la course qui l’a révélé aux yeux du grand public. Et s’il arrive à renouer avec la victoire d’étape, 10 ans après son succès à l’Alpe d’Huez, ce sera un beau symbole.
Comment se prépare-t-on à retrouver le Tour de France ?
On fait des stages, des courses (sourire). On a fait du repérage dans les Pyrénées, ces derniers étant à l’honneur sur le Tour de France. Il y a pas mal d’étapes importantes. Le Dauphiné étant la dernière étape avant le Tour.
Comment sentez-vous cette édition 2021 ?
On retrouve un parcours un peu plus traditionnel avec un grand départ en Bretagne et des arrivées pour puncheurs et pour sprinteurs. Il y a un retour des chronos puis un condensé dans les Pyrénées qui sera la clé du Tour cette année. Il est difficile avec un gros enchaînement. Je me sens bien. J’ai eu un programme particulier en raison de l’annulation des courses et le changement de calendrier, mais on arrive prêt tout de même.
« Je n’ai pas vu passer ces 10 ans ! »
2020 marquait vos retrouvailles avec le Tour. Avez-vous l’impression que vous avez repris vos marques avec la Grande Boucle ?
C’était difficile de ne pas faire le Tour en 2019. Ça m’a permis de voir d’un autre œil ces 10 premières années. Je me suis rendu compte de l’importance de l’évènement. Je m’étais promis d’y retourner en étant un acteur. Cela a été le cas avec mes échappées et mes belles places. Même si j’aurais préféré faire un one shot et accrocher une victoire. Physiquement, j’étais bien. J’étais un acteur dans ma catégorie de coureurs. On a hâte de faire le chapitre 2 du Tour avec B&B Hotels.
Après l’avoir connu en septembre en 2020, vous attendez-vous à d’autres conditions pour cette année ?
Le Tour reste le Tour. 2020 a été une année particulière et compliquée pour tout le monde. Il a fallu s’adapter. Le Tour a répondu présent. Il a été le point central de tout le calendrier. Une fois lancée, la course a repris ses droits. Elle a été belle et le parcours génial. 2020 a été une grosse édition.
Pierre Rolland veut décrocher une victoire d’étape 10 ans après
Après l’euphorie de la première participation, B&B Hotels est-elle mieux armée pour briller cette année ?
On reste le petit Poucet du Tour. C’est un rôle qui nous convient. On doit encore tout prouver, comme à chaque fois. Sur le Tour, on doit toujours justifier son invitation si on veut y être encore. Il faut montrer le meilleur visage. Après, c’est la course qui parle, avec l’objectif d’accrocher une victoire d’étape, comme les 180 coureurs au départ (sourire).
Personnellement, je sais que ça ferait du bien d’en accrocher une pour l’équipe. En toute honnêteté, je serais plus content que ce soit moi qu’un autre (rires), mais j’ai confiance dans mes coéquipiers qui voudront aussi le faire. Il y a une bonne ambiance entre nous. On sort d’une année avec des places dans le top 10. Tout au long des trois semaines, il nous a manqué la première. On a été présents et acteurs à des moments importants. On veut encore le faire cette année.
Avez-vous vu passer le temps qui vous sépare de 2011 et de votre première victoire d’étape sur le Tour ?
Pas du tout ! (sourire) Le temps passe vite. Je ne compte pas les années. J’ai bien conscience que je suis plus proche de la sortie que du début, mais je n’ai pas vu passer le temps.
Avez-vous envie de retrouver les mêmes émotions qui vous avaient vu prendre le maillot blanc de meilleur jeune et décrocher une victoire à l’Alpe d’Huez ?
J’ai encore les images en tête. Il n’y a que le sport qui nous les procure. On a envie de les retrouver. J’ai déjà coché de belles étapes. Je ne vais pas faire la fine bouche. Je voudrais bien réussir dans les Pyrénées.
Pierre Rolland et son team B&B dans votre mag.