lundi 17 mars 2025

Pierre-Yves Henry (Le Télégramme) : « La saison de Brest, ça dépasse largement la Bretagne »

BREST - PSG (MARDI, 18H45)

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

BREST – PSG (MARDI, 18H45)

Journaliste pour Le Télégramme, Pierre-Yves Henry assiste depuis huit ans à tous les matchs du Stade Brestois. Et il hallucine ! 

Comment définiriez-vous l’engouement que suscite l’épopée européenne du Stade Brestois dans sa ville ?

Cette épopée est devenue le sujet le plus débattu en ville. Au niveau de l’engouement, c’est comparable à ce qu’on vit autour de l’équipe de France pendant une Coupe du monde. A ceci près qu’on sait tous qu’on ne vivra certainement plus jamais ça. On assiste à la saison la plus extraordinaire de l’histoire du club. Depuis février 2024, quand l’équipe s’est installée dans le top 5, et que les supporteurs ont commencé à croire en une éventuelle qualification européenne, tout est allé crescendo. 

La délocalisation à Guingamp n’a-t-elle pas freiné les ardeurs des supporteurs ?

Non, dans la mesure où les joueurs et les supporteurs se sont vite appropriés le Roudourou. Au départ, la crainte de ne pas être au niveau était telle que tout le monde était déjà satisfait de pouvoir battre Sturm Graz lors du premier match (2-1).

Cette victoire a débloqué quelque chose et a validé le choix d’un stade qui ressemble à un chaudron et qui va bien à la dimension sportive et humaine de ce groupe. Même si Guingamp a longtemps été le grand rival, prendre sa voiture, son sandwich et faire une heure et quart de route participe aussi au côté inédit de cette aventure. Sans le soutien de tout le stade, on n’aurait pas pu tenir le score face au PSV.

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Pour la suite, êtiez-vous pour ou contre la délocalisation au Stade de France ?

Personnellement, je suis pour rester à Guingamp où un truc fort s’est créé et où on peut faire tomber de grosses équipes. En même temps je comprends qu’on puisse vouloir offrir ce spectacle à plus de 15 000 privilégiés. Mais de là à transposer la même ambiance dans un stade de 80 000 places… 

L’engouement autour du Stade Brestois est-il limité à la Bretagne ?

Il va bien au-delà. Avant Noël, les goodies et les maillots de la Ligue des Champions étaient en rupture de stock, les billets pour la réception du Real (le 29 janvier) ont été pris d’assaut, au point de susciter la colère de ceux qui n’ont pas pu en avoir. On sent que ça dépasse largement la Bretagne, que Brest est devenu le chouchou du public français qui aime cette histoire bretonne, comme il avait pu aimer le parcours de Bastia en Coupe UEFA dans les années 70 (finaliste en 1978, Ndlr).

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