jeudi 28 mars 2024

Pietrus Risacher, quand les papas laissent la place aux fistons

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Certains futurs grands talents à l’image de Zaccharie Risacher et Ilan Pietrus suivent avec détermination les traces de leurs papas. Jamais une mission facile.

Ils n’ont pas attendu le poids des années pour se mettre en évidence. Certains fistons suivent assidûment les traces de leurs pères. Tous ne connaîtront peut-être pas la réussite d’un Rudy Gobert, le pivot d’Utah (son père Rudy Bourgarel a été également un ancien international français de basket), mais ils travaillent pour y parvenir.

En janvier 2019, le magnifique buzzer beater d’Ilan Pietrus sous les yeux émerveillés de son papa avec le SLUC Nancy U15 avait marqué les esprits. Florent, champion d’Europe en 2013 avec les Bleus, avait immortalisé ce shoot à la Steph Curry du milieu de terrain :

« Ilan est un très bon joueur. Il est de la même année que moi (2005, Ndlr). On a joué ensemble cet été en U16 à Skopje. J’ai adoré jouer avec lui. D’habitude on joue l’un contre l’autre » témoigne Zaccharie Risacher. En matière de prospect en devenir, celui-ci est bien présent.

Ilan Pietrus dans les pas de Florent

Stéphane Risacher, le père, ancien ailier international, admet que les choses sont en bon état de marche : « Il évolue bien. A son rythme. Il est dans son truc. Il a cette chance de se former pas loin de sa famille. Nous sommes Lyonnais et donc à l’ASVEL, c’est assez confortable pour lui ». Mais la route est encore longue.

L’ancien joueur de Murcie connaît très bien les ficelles du métier. Il repousse toute forme d’euphorie. « Sa progression est un ensemble. Un joueur de son âge se modifie continuellement et de manière graduelle. Entre 15 et 18 ans, on change beaucoup.

Zaccharie se trouve dans cette phase-là. C’est le moment où la maturité physique va se faire. Elle te permet d’accéder à la suite quand les bases techniques sont posées. Ces changements sont plus ou moins rapides et importants selon les cas. J’ai l’habitude de voir changer Zaccharie dans son parcours de basketteur plusieurs fois dans l’année.

Mais comme beaucoup de jeunes joueurs ». Est-ce plus dur de se faire un prénom quand le père a été un champion ? Réponse de Stéphane Risacher :

« Je ne parle pas pour les autres, mais nous sommes assez sereins pour entourer nos enfants. On fait en sorte qu’ils soient bien. Pour qu’ils n’aient pas à se poser plus de questions que cela. Le conseil que je donne à Zaccharie? Il n’y a pas de recette particulière. On parle de basket tous les jours. Tout le temps. C’est un mode de vie. On est constamment dans l’échange. Les enfants baignent dans cet univers depuis tout petit. Ce cadre basket doit présenter un avantage. »

Se faire un prénom pour Ilan et Zaccharie

Ce n’est pas la famille Besson qui prétendra le contraire. Hugo Besson (né en 2001) est certes un peu plus âgé que les deux premiers jeunes basketteurs cités, mais le meneur des New Zeland Breakers, élu en juin dernier meilleur espoir de Pro B, pourrait en être lors de la prochaine draft. Il baigne dans le basket depuis qu’il a appris à marcher. Il est le fils (de Jean-Paul), et même petit-fils et neveu d’anciens basketteurs professionnels !

Autre membre de cette génération dorée en 2001, Malcom Cazalon, fils de Laurent ancien ailier international, a pu connaître certains hauts et bas au même poste que son père. Cependant, il garde lui-aussi des qualités très intéressantes. Quelques noms donc qui ont tous un point commun : celui de suivre leur propre route tout en essayant de se faire un prénom. Jamais simple car la peur de décevoir existe avec un risque de fissurer un si bel héritage.

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