Si le choix de l’entraîneur laisse perplexe, en revanche, le timing de l’opération est cohérent : Pablo Longoria tente un coup de poker pour relancer la fin de saison de l’OM.
Présenté officiellement en conférence de presse cette après-midi, Jean-Louis Gasset a expliqué qu’il était en mission. « On m’a demandé si j’acceptais sur quatre mois de changer la situation et de remettre Marseille là où ce club devrait être, cela m’a semblé être un challenge possible », a assumé l’ancien entraîneur de la Côte d’Ivoire, ajoutant qu’il trouvait, « l’effectif de qualité. »
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Première étape, et pas la moindre : se qualifier pour les 8èmes de finale de la Ligue Europa jeudi soir face au Shakhtar Donetsk. Après le match nul (2-2) de l’aller, c’est loin d’être un défi impossible à relever. Puis dimanche, ce sera la réception de Montpellier, suivie d’un déplacement à Clermont. Un calendrier très favorable aux Marseillais.
Des adversaires largement à la portée des Marseillais
Si le fameux « effectif de qualité » évoqué par Gasset a été sur-côté en début de saison, et le recrutement de janvier n’est pas franchement convaincant, cela suffira pour venir à bout de ces trois équipes et ainsi relancer la machine.
Tout est réuni pour permettre à l’OM d’enchainer sur une belle série. A condition de bien la commencer, jeudi face au Shakhtar. Si une élimination aura des conséquences dramatiques sur l’atmosphère autour de l’équipe, et forcément une influence sur les résultats, à contrario, un succès peut servir de déclic. Et derrière, l’OM a largement de quoi se relancer, avant une série de matchs très compliqués. A Rennes (26ème journée), contre le PSG (28ème journée), à Lille (29ème journée) et contre Nice au Vélodrome (30ème journée).
C’est paradoxale : en choisissant d’aller très vite pour opérer le changement, Pablo Longoria s’est donné le temps de remettre son équipe à flot pour s’offrir une fin de saison intéressante. Un véritable coup de poker qui n’est pas incohérent. Quant à savoir si Jean-Louis Gasset (plutôt que Pancho Abardonado, Jean-Pierre Papin ou encore un Didier Digard) était le bon choix. C’est une question dont on n’aura jamais la réponse.