La Ligue des Champions n’a pas fait sa meilleure publicité au football. À l’image des matchs de championnat qui ne sont pas savoureux de l’Espagne à l’Allemagne en passant par la France. Un niveau qui inquiète.
Les nuages s’accumulent sur le football. Le désamour pour le ballon rond est-il en train de gagner les jeunes, alors que les passionnés derrière leur télévision sont moins présents. La jeune génération n’est plus enclin à coller son pif pendant 90 minutes, ou plus, derrière un écran. Surtout quand le spectacle n’est pas au rendez-vous. A l’image des matchs aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions qui ont déçu. Le niveau affiché est affligeant et c’est tout le problème.
Après des mois de polémiques sur un possible retour de la Super League, voilà que les clubs sont confrontés à de nombreuses difficultés internes. La valse des entraîneurs se poursuit à un rythme effréné. Sans parler des problématiques de supporters de plus en plus préoccupantes. C’est avec une légère lassitude que les huitièmes de finale de la Ligue des Champions sont se fondre dans une période fade du football.
À y regarder de plus près, le football vit une période où il ne sait peut être pas où il va, un peu comme Manchester, Chelsea, l’OM, le Barça ou le Bayern. On peut y ajouter d’autres grands noms du football.
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Le football européen « en baisse »
Sur RMC dans l’émission L’After Foot, le consultant, Kévin Diaz confirmait la tendance inquiétante d’un football européen dont le niveau chute. Un fait que tout le monde constate et qui devrait interroger.
Cela veut-il dire que les joueurs formés sont-ils moins bons que leurs ainés ? Est-ce que les centres de formation produisent moins de bons joueurs ? Ou alors un trou générationnel qui mettra du temps à être comblé. Des questions existentielles qui dépassent le cadre du jeu.
Le contexte social du football en dit long sur des problématiques beaucoup plus grandes pour former les talents de demain. Le manque de passion des parents pour accompagner et soutenir leurs enfants en est une. Mais elle serait réductrice au regard du nombre de joueurs encore capables de se hisser au haut niveau.
Les maux du football moderne sont trop nombreux pour être résolus en quelques phrases. Si le football est un système conservateur, il en paye le prix aujourd’hui. Les supporters attendent des évolutions depuis bien longtemps qu’ils n’ont pas eu. L’exemple typique, les arbitres dont on ne connaît jamais l’explication de la décision.
Moderniser le foot, la seule solution ?
C’est la question qui taraude le monde du football. Faut-il passer par une nouvelle modernisation du sport le plus populaire au monde ? Peut-on imaginer une série de nouvelles règles pour changer la donne et attraper une nouvelle génération pour regarder le football sous un nouvel angle ?
Ce ne sera évidemment pas simple avec la direction mondiale actuelle. Tant à l’UEFA qu’à la Fifa, l’esprit de réforme du ballon rond est absent depuis trop longtemps. Il y a eu de la cosmétique avec l’ajout de la Goal Line et de la VAR. Et c’est tout. Trop peu.
Travailler sur le respect des arbitres (avec des sanctions, de la cohérence et des nouveaux cartons ? Moins de temps au tableau d’affichage pour plus de temps de jeu et d’émotions ? Mettre en place un modèle économique vertueux pour les clubs avec un salary cap pourrait-il donner plus de latitude ? Les problèmes sont posés. Mais ça n’avance pas.
Changer la direction du football mondial, la très bonne idée ?
Reste à savoir qui va accompagner en profondeur les changements dont le foot à besoin. Pour démarrer une nouvelle ère dans le football, il faut déjà partir du sommet. Là où tout se décide. Or, ni la FIFA, ni l’UEFA ne veulent laisser les manettes à une nouvelle génération, qui prônerait d’autres valeurs qui ne reposent pas uniquement sur le mécanisme de la finance. Tout simplement : est-ce sérieux de penser que ce sera possible un jour ?
Reste que le football suit une logique de confiscation du pouvoir, ou la démocratie n’est qu’une mauvaise fable. Les clubs n’ont que très peu de pouvoir et chacun cherche à y placer (placer puis/ou défendre ses propres intérêts.
Le football a besoin de retrouver sa valeur sociale, celle qui a fait sa beauté depuis sa création. Avant l’explosion des droits TV, le football avait su attirer les meilleurs et les gens vibraient pour des équipes et des joueurs. Supporter son équipe de coeur était fondamental pour beaucoup de passionnés. Désormais, le football n’est plus qu’un outil de consommation où la passion à laisser sa place.
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