mardi 10 décembre 2024

Pourquoi l’OL de Textor est dans le collimateur de la DNCG

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505 millions de dettes, une rétrogradation à titre conservatoire et des garanties financières entre 100 et 200 millions € à apporter, l’OL a subi un revers face à la DNCG. L’instance de contrôle des comptes financiers des clubs se montre particulièrement sévère depuis l’arrivée de John Textor à la tête du club.

Avec Jean-Michel Aulas, l’OL passait sans grand encombre les oraux de la DNCG depuis des années. Pourtant, les finances du club se sont fortement dégradées depuis l’entrée des Gones dans leur nouvelle enceinte. Lors de la cession par JMA à Eagle de l’Olympique Lyonnais et des entités OL Vallée et de la LDLC Arena, les Américains vont tomber de haut. Car c’est seulement à partir de l’été 2022 que les vrais problèmes financiers du club sont découverts.

Entre les dettes, le paiement du PGE (Prêt garanti par l’Etat), la facture du stade, de la LDLC Arena, les fournisseurs… Lyon a déjà des crédits et du passif sur les bras. Il faut rappeler que la construction du nouveau stade a fait appel au soutien de dizaine de banques pour finaliser l’opération. Un stade qui rapporte environ 80 millions d’euros par an au septuple champion de France, une mine d’or.

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Des dettes qui traînent et un train de vie en question

Lyon semble embourbé dans un système qui ne lui correspond pas. Pour l’heure, le budget de l’OL n’est pas dimensionné pour dépenser sans compter. Lyon n’est pas le Qatar et en plus, il est intégré dans l’objet une gouvernance à plusieurs clubs, dans l’entité Eagle.

Ainsi, les Gones ont apporté un soutien financier à leur partenaire Botafogo, pour éponger les dettes. C’est désormais dans le sens inverse que l’opération devrait se dérouler à l’avenir. Avec des transferts de liquidités qui permettent de fluidifier les trésoreries des clubs de la galaxie Eagle.

Sauf que l’OL s’est mis en danger en réalisant ce type d’opération. Ce n’est pas anodin si la DNCG demande des garanties à hauteur de 30 à 40% du budget du club avant juin 2025. Les dettes de l’OL sont encore présentes et le train de vie se réduit petit à petit.

Lyon a aussi un nombre de salariés surdimensionné. Les départements sont désormais sous la coupe d’un plan de départ volontaire qui touche Décines et Meyzieu. Laurent Prud’Homme réalise que JMA n’a jamais voulu faire.

La DNCG a t-elle a un problème avec l’OL ?

C’est une question qui mérite le débat. Pourquoi la DNCG tape t-elle si fort avec l’OL de Textor ? Une interrogation alors que l’instance savait que les Gones cumulaient les dettes y compris sous JMA. L’ancien Président de l’OL n’avait jamais été inquiété par l’instance de contrôle des clubs français.

Dès la cession, l’OL est déjà dans le collimateur de la DNCG. C’est le début de la galère financière et de la découverte d’un système de gestion plus fragile qu’on ne le pense. Alors que le modèle du septuple champion de France est calqué sur la coupe d’Europe.

Jean-Michel Aulas avait précisé que 3 ans sans match européen était le maximum. Lyon a désormais les deux pieds en Ligue Europa avec les revenus qui vont avec. Entre les droits TV, la billetterie et les revenus UEFA, c’est une bouffée d’oxygène. Mais ce n’est pas la Ligue des Champions et ses millions.

Cependant, la DNCG n’a pas laissé de répit pour les Gones en formulant une deuxième interdiction de recrutement et l’obligation de donner des garanties, pour éviter une relégation en Ligue 2, prononcée à titre conservatoire. Un traitement inédit qui interroge bien au-delà du seul OL.

C’est toute la Ligue 1 qui devrait se remettre en question tout en assurant un véritable examen de conscience des finances des clubs. La DNCG a donné l’impression que l’OL était désormais un club à abattre seulement parce que son modèle de multipropriété déplait-il à beaucoup ? L’argument est un peu court. C’est aussi un peu rapide comme analyse et trop simple pour être vrai. En attendant, le mois de janvier devra forcément être très actif pour l’OL, avec plusieurs départs, devenus obligatoire.

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