Vincent Labrune n’est plus que l’ombre de lui même. Arrivé sur la pointe des pieds en 2020, l’ancien Président de l’OM a mené la LFP droit dans le mur et non droit au but. Pourtant, un précédent à l’OM aurait été déjà une alerte pour les Présidents de club. Maintenant, après le milliard, la faillite de la relation avec CANAL+ et des droits très faible, le foot pro tombe bien bas.
En 2020 personne ne l’attendait à la tête de la LFP. Pourtant, Vincent Labrune créé la surprise en prenant la tête du football professionnel. Après des derniers mois à l’OM dans la plus grande difficulté qui l’a conduit à accompagner la vente du club, le Français était alors en retrait des affaires du football.
Élu pour 4 ans, le mandat de Vincent Labrune a été d’une catastrophe absolue de A à Z. La gestion des droits TV sous le mandat de l’Orléanais a été d’un hasard sans précédent. Entre Mediapro et Amazon, il n’y a eu aucune stratégie pour consolider un diffuseur sur une période quinquennale ou décennale.
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Le milliard, l’erreur de Quillot que répète Labrune
Mediapro avait été un séisme pour tous les clubs à la sortie du Covid-19. La faillite de l’entité espagnole restait l’exemple d’un modèle des droits TV pas à la mode et dépassé. Débourser 1 milliard d’euros pour la Ligue 1 rêvait de l’utopie la plus absolue pour un produit qui était sur la pente basse.
Alors que la LFP avait déjà perdu Mediapro, elle a décidé de se rabattre sur un appel d’offre au rabais. Amazon est choisi pour 250 millions d’euros et les 9 matchs. CANAL+ conserve son lot à 350 millions d’euros pour un match. Un déchirement qui se transforme en divorce.
Pas de quoi décourager la LFP. Quillot ne renouvelle pas à la tête de la LFP. Une nouvelle élection s’ouvre et avec à sa tête, un homme surprenant. Vincent Labrune devient le Président post covid de plein exercice.
La stratégie de l’ancien Président de l’OM est la même que son prédécesseur. Une double erreur qui démontre toute la déconnexion de la LFP pour le produit Ligue 1. Labrune croit que le milliard est atteignable en diversifiant les diffuseurs et en faisant appel à CVC.
Le milliard avec CVC pas avec les droits TV
Labrune promet le milliard d’euros pour les clubs de Ligue 1 en faisant penser que les droits TV sont la solution. Le Président de la Ligue de football joue sur le flou et n’évoquera en réalité jamais le milliard d’euros avec un diffuseur. En l’occurrence, il mélange volontairement l’apport des droits TV avec la négociation de CVC.
Le patron du foot pro propose un deal de très court terme pour les Présidents de Ligue 1. En effet, pour la LFP il s’agit de créer une société commerciale en vendant un pourcentage des parts à vie au fond étranger. Un milliard d’euros rentre dans les caisses. De l’argent frais qui fait du bien, du moins sur les 3 prochaines saisons jusqu’à l’été 2024.
Malheureusement, il y a un hic dans le deal à vie avec CVC. Puisque 13% des droits TV vont dans la poche de CVC pour une durée indéterminée. Un vice cachée par la Ligue qui a décidé de s’accrocher à un choix de courte durée pour satisfaire sa trésorerie. En l’occurrence, CVC se frotte les mains. Puisqu’il lui faut au moins 10 ans pour retomber sur ses pieds.
Labrune a mis la LFP au bord de la falaise
Avec ce modèle, les clubs de Ligue 1 sont en réalité roulés dans la farine. Puisque 13% du pactole des droits TV ne leur appartient pas. En outre, cette règle a fait sauté de furie des clubs qui ont bien compris l’arnaque en cours. De plus, l’Espagne a fait capoter le même deal. Le Real Madrid a bloqué un accord du même calibre en Espagne.
La LFP s’est jeté sans raison dans les bras de CVC et ne peut pas en sortir aussi facilement. Les clauses du contrat sont drastiques. En revanche, elle s’est permise de glisser une clause de sortie avec DAZN. Bonjour la confiance. Désormais, c’est à la justice de trancher la relation tumultueuse entre la LFP et DAZN.
Une relation dégradée dont la responsabilité n’incombe qu’à Vincent Labrune qui a mis à terre le foot professionnel. La FFF a décidé de reprendre le dossier en main pour éviter une faillite des clubs pros et de renforcer la précarité du foot.