vendredi 19 avril 2024

Projection 2022 : un Tour de France pavé de bonnes intentions…

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Après une édition 2021 archi dominée par le Slovène Tadej Pogacar, sur la 109ème Grande Boucle (du 1er au 24 juillet) nombreux seront les revanchards sur la ligne de départ. Mais, avec un parcours éprouvant : vent, pavés, montagne, chrono, seuls les plus complets pourront espérer revêtir le jaune sur les Champs-Elysées.

UN GRAND DÉPART DU DANEMARK

L’an dernier, déjà, le Tour de France aurait dû s’élancer de Copenhague au Danemark, mais les mesures sanitaires toujours en vigueur n’ont pas pu le permettre. Ce n’était que partie remise pour la capitale danoise qui accueillera donc pour la première fois de son histoire l’événement cycliste le plus populaire au monde. Une ville réputée pour son amour de la petite reine et ses nombreuses pistes cyclables, comme l’a rappelé le patron du Tour Christian Prudhomme :

« La ville la plus cyclable au monde rencontre le plus grand événement cycliste au monde ». Le Grand départ du Tour s’effectue traditionnellement le samedi du premier week-end de juillet, mais cette année le démarrage à l’étranger l’oblige, il se fera le vendredi 1er juillet. La Grande Boucle s’offre en plus un week-end scandinave sous le ciel danois avec deux étapes supplémentaires.

Mais que les coureurs ne s’y trompent pas, ce ne sera pas pour faire du tourisme avec des étapes piégeuses proche des côtes danoises qui pourront en surprendre plus d’un.

UN PETIT ENFER DU NORD AU MOIS DE JUILLET

Pour la 11ème fois de l’histoire, les pavés de l’Enfer du Nord se présenteront sous les roues des coureurs. Après quatre ans d’absence, c’est à l’occasion de la 5ème étape reliant Lille à Arenberg que 19,4 km de pavés sont répartis en 11 secteurs.

Un passage délicat de ce Tour de France qui n’est pas s’en rappeler les abandons de plusieurs grands noms du peloton lors d’éditions précédentes comme Richie Porte en 2018 ou encore Christopher Froome en 2014 à l’époque vainqueur sortant.

« On ne gagne pas le Tour sur les pavés, mais on peut le perdre ». Les favoris et leurs coéquipiers seront mis à contribution pour éviter tous les pièges atypiques sur ce type de parcours. Une aubaine en revanche pour les spécialistes de Paris-Roubaix qui auront là une belle occasion de lever les bras.

LA SUPER PLANCHE DES BELLES FILLES

La 7ème étape verra le retour de la super Planche des Belles Filles. En 2019, Dylan Teuns s’était imposé au sommet et Julian Alaphillipe n’avait pas pu conserver son maillot jaune au profit de Giulio Ciccone. Un chemin empierré de 1 km s’était ajouté à la montée avec des passages à 20% de moyenne !

Les organisateurs ont décidé de remettre en place cette petite fantaisie. Thibaut Pinot, le régional de l’étape, aura comme d’habitude à cœur de briller ce jour-là, mais il ne sera pas le seul puisqu’il s’agira sans doute de la première explication entre les favoris.

DES CLINS D’ŒIL À 86

Absents depuis 2018, les mythiques 21 virages de l’Alpe d’Huez font leur grand retour sur les routes du Tour pour la 12ème étape. Pour l’occasion, les organisateurs ont ressorti le parcours identique à l’édition de 1986.

L’année où Bernard Hinault avait franchi la ligne d’arrivée en tête main dans la main avec son rival et coéquipier Greg LeMond. Un petit brin de nostalgie pour cette étape du 14 juillet qui, on l’espère, nous offrira un scénario inoubliable comme son aînée de 86. Coïncidence ou hasard total, la veille, ce sera le col du Granon qui fera son retour, pas revu sur le Tour depuis 86 !

TROIS JOURS DÉTERMINANTS DANS LES PYRÉNÉES

Les Pyrénées seront sans doute le théâtre dans lequel les favoris se livreront le plus bataille sur cette édition. Avec trois étapes placées dans les Hautes-Pyrénées en fin de troisième semaine, les organismes devront tenir. Mis à rude épreuve et seuls les plus forts du peloton pourront faire des différences avant le chrono final.

Au programme, des ascensions connues par les spécialistes de l’altitude, mais une d’entre elles va faire sa première apparition sur la Grande Boucle. Lors de la 18ème étape entre Lourdes et Hautacam, les coureurs vont faire la connaissance du col de Spandelles, un rocher de 10,3 km à 8,3% de moyenne.

« Un col dur, sauvage et magnifique » expliquait Matthieu Ladagnous à France Bleu Béarn Bigorre, lui qui a l’habitude de s’entraîner sur ces pentes. Après la montagne, le peloton rejoindra le Lot pour un contre-la-montre décisif, sauf si les Pyrénées auront déjà livré le verdict pour le classement général…

LE LOT, THÉÂTRE DU CHRONO DÉCISIF

Après trois longues semaines d’effort, si le classement général est encore indécis, tout se jouera dans le contre-la-montre reliant Lacapelle-Marival et Rocamadour. Un parcours inédit de 40 km sur les routes du Tour qui devrait avantager les rouleurs.

Un chrono la veille des Champs-Elysées qui fait tout basculer, c’est un scénario que le public connaît sur le Tour de France. Tadej Pogacar contre Primoz Roglic, Cadel Evans contre Andy Schleck, et comment ne pas penser au Tour 89 où Fignon avait lui perdu son maillot jaune sur la plus belle avenue du monde pour 8 petites secondes face à Greg LeMond. Christian Prudhomme le sait, un contre-la-montre en fin de Tour, c’est la promesse d’un grand suspense.

SANTINI REMPLACE LE COQ SPORTIF

Le sponsor officiel de la tunique jaune, Le Coq Sportif équipait depuis 2012 chaque porteur du maillot de leader, mais change l’an prochain contre l’équipementier Santini. La marque de cyclisme italienne a paraphé un contrat de cinq ans avec Amaury Sport Organisation. « Nous sommes absolument ravis d’annoncer ce partenariat avec le Tour de France » a indiqué Monica Santini, directrice générale de la marque.

LES FILLES ONT ÉGALEMENT LEUR TOUR

C’est historique pour le cyclisme féminin. La nouvelle version du Tour de France féminin s’élancera de la capitale le jour de l’arrivée des hommes comme l’explique Christian Prudhomme « Les Champs-Elysées, investis traditionnellement depuis 1975 pour la dernière étape du Tour de France, vivront cette fois-ci la double aventure d’une arrivée de prestige et d’un départ qui fera date dans l’histoire du sport féminin. En ouverture de la grande finale du sprint, c’est en effet la première étape de la première édition du Tour de France femmes avec Zwift qui sera disputée sur le circuit final tracé dans le cœur de Paris. »

Une épreuve qui va donner l’opportunité de valoriser les efforts des coureuses qui elles aussi auront la chance de rouler dans Paris en compétition. C’est l’ancienne championne de France sur route 2012, Marion Rousse, compagne de Julian Alaphilippe, qui en est la présidente.

Composée de huit étapes, cette course est pour elle une grande fierté, mais la priorité reste de « créer une épreuve pérenne […] notre priorité, c’est que la course soit encore là dans 100 ans ». Le 24 juillet 2022, les féminines s’élanceront de la capitale pour rallier huit jours plus tard La Super Planche des Belles Filles.

Tual Fichaut

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