Avec Kylian Mbappé, Luis Enrique est incontestablement le grand vainqueur du duel entre la Real Sociedad et le PSG. Espérons que cela soit suffisant pour que les grands médias français soient enfin derrière l’entraîneur espagnol, qui révolutionne l’équipe de la capitale.
En décembre dernier, Luis Enrique avait prévenu : « le PSG sera meilleur en février ». Certes, nous sommes en mars… Mais force est de constater que l’entraîneur espagnol avait raison. Hier à San-Sebastien, le club de la capitale a sans aucun doute produit sa meilleure prestation de la saison en Ligue des Champions, si on enlève les 10 dernières minutes un peu brouillonnes, dues aux nombreux changements effectués, une fois la qualification assurée (il fallait à ce moment là que les Espagnols marquent 5 fois pour éliminer le PSG).
Une claque pour certains observateurs, dont une chaine (L’Equipe TV) et une radio (RMC) en particulier, qui, après avoir soutenu que la Real Sociedad était « l’équipe qui joue le mieux en Liga », que « le PSG n’était pas à l’abris » ou encore qu’on ne « comprenait rien à ce que faisait Luis Enrique », ont à peine consenti à saluer le gros coup tactique mis en place par Lucho et la performance collective des Parisiens au Pays Basque (la charnière centrale avec deux gauchers, Dembélé en faux 9, Vitinha en sentinelle…).
Si « le football il a changé », le PSG aussi a changé sous la baguette de Luis Enrique. « Si aujourd’hui nous n’avons pas vu une bonne version de la Real Sociedad avec le ballon, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗮̀ 𝗰𝗮𝘂𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝗻𝗴 𝗲𝘁 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 𝗱𝘂 𝗣𝗦𝗚 », soulignait d’ailleurs Imanol Alguacil après le match. L’entraîneur de la Real Sociedad, invaincue dans son groupe, en tenant tête notamment à l’Inter Milan, a même été jusqu’à envoyer le club de la capitale en finale. « Nous devons nous féliciter de la manière dont 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗲́ 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹’𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲, 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗮𝗻𝘁 𝘀𝗲𝗹𝗼𝗻 𝗺𝗼𝗶, 𝗳𝗮𝘃𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝘁𝘁𝗲𝗶𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹𝗲 ».
On peut être à fond derrière Luis Enrique tout en lui reprochant son management de Kylian Mbappé
Si la communication n’est pas son point le plus fort, Luis Enrique a, paradoxalement, amené une certain sérénité dans le groupe avant les grands rendez-vous. En étant positif, on peut même penser que le traitement infligé à Kylian Mbappé a provoqué la réaction de champion que tout le monde attendait. Enfin… sauf tous les bas de plafond qui demandaient à Enrique de laisser Mbappé sur la touche, parce que « l’institution est au dessus de tout », mais qui n’ont pas compris que justement, « l’institution » avait besoin de Kylian Mbappé pour servir sa cause.
Sur la pelouse d’Anoeta, on a compris que l’on pouvait soutenir le projet de Luis Enrique, mais aussi pointer du doigt son management à Monaco. On peut même se mettre à rêver que tout le monde fasse confiance à celui qui a su gagner la Ligue des Champions avec le Barça et qui fait partie des top coachs en Europe.
Accepter « la révolution Enrique », c’est aussi se mettre aussi à mieux appréhender la composition d’équipe pour le match contre Reims dimanche (13h), trois jours avant un PSG – Nice capital en quart de finale de la Coupe de France. Pas sûr qu’on y voit beaucoup de joueurs titulaires hier.