Ce soir, contre la Real Sociedad, Luis Enrique a un match de la plus haute importance à diriger. À 53 ans, l’Espagnol est un homme expérimenté sur la scène européenne. Il a déjà remporté la Coupe aux Grandes Oreilles (2015), trophée dont le PSG rêve depuis toujours. S’il a encore tout à prouver à Paris, Enrique fait-il partie du gratin des coachs ?
À Saint-Sébastien, contre la Real d’Imanol Alguacil, Luis Enrique va disputer le 36ème match (toute compétition confondue) de sa carrière parisienne. Jusqu’ici, on peut clairement dire que son passage en Rouge et Bleu est une réussite. Il possède un bilan de 23 victoires, 9 nuls et 3 défaites en 35 matchs. D’autant qu’il est en posture plus que favorable pour qualifier le PSG en quarts de la Ligue des Champions (avec le succès 2-0 à l’aller).
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En parallèle, Enrique est bien parti pour remporter la Ligue 1, et son équipe est toujours en lice en Coupe de France. Alors que l’ancien du Barça a déjà remporté le Trophée des Champions contre Toulouse (2-0), le quadruplé est mathématiquement possible.
Mais avant d’atterrir dans la capitale, c’est en Espagne que Luis Enrique a construit sa renommée. Au vu des trophées glanés et des récompenses qu’il a reçu, le titre de « grand entraîneur » lui va plutôt bien.
Élu meilleur entraîneur du monde en 2015, il réalise un incroyable quintuplé avec le FC Barcelone
Après 3 belles années à entraîner le FC Barcelone B de 2008 à 2011, Enrique connaît sa première vraie expérience sur le banc de l’AS Rome. Et ce n’est pas une franche réussite (17V, 9N, 16D avec une 7ème place en Serie A). Son style tactique, tout droit sorti de l’école Barça, ne fonctionne pas vraiment en Italie. Alors il retourne en Espagne, au Celta Vigo. Après une saison (2013/2014) et une 9ème place en Liga, il est enrôlé par les Blaugranas (club qu’il a marqué en tant que joueur de 1996 à 2004), et prend la suite de Gerardo Martino. Comme ses prédécesseurs Guardiola et Villanova, il marque l’histoire du Barça dès sa première saison. Enrique le fait de manière impressionnante, avec un quintuplé (Ligue des Champions, Liga, Coupe du Roi, Coupe du Monde des clubs de la FIFA et Supercoupe de l’UEFA). Une saison 2014/2015 d’exception, qui lui vaut la récompense de « meilleur entraîneur », décerné par la FIFA. Fort logiquement, « Lucho » est aussi élu meilleur entraîneur d’Espagne en 2015.
Et sa réussite n’est l’histoire d’une seule saison. Le technicien ibérique mène à nouveau le FCB sur le toit de l’Espagne la saison suivante, en remportant la Liga. En 2015/2016, il glane également la Coupe du Roi et la Supercoupe d’Espagne. Sa dernière saison en Catalogne est avant tout marquée par la fameuse « Remontada », infligée au PSG (l’un des plus gros exploits du foot espagnol). Malgré tout, il n’y a qu’une Coupe du Roi à se mettre sous la dent lors de cet exercice 2016/2017, dernier trophée de Enrique avec les Blaugranas. Il quitte le Barça avec un bilan de 138 victoires, 22 nuls et 21 défaites.
Si certains diront que c’est tout de suite plus facile avec une attaque légendaire composée de Neymar, Luis Suarez et Lionel Messi, ce n’est pas non plus gagné d’avance. Par exemple, avec Carlos Queiroz comme coach, les « Galactiques » du Real Madrid ne remportent ni la Ligue des Champions (éliminés par Monaco en 1/4), ni la Liga (4èmes), ni la Coupe du Roi (défaite en finale contre Saragosse) en 2003/2004.
Parmi les meilleurs derrière les légendes
À l’arrivée, on peut dire ce qu’on veut, mais peu de managers peuvent se targuer d’avoir les accomplissements de « Lucho ». Et s’il est forcément loin des coachs légendaires de ce sport comme Sir Alex Ferguson, José Mourinho, Carlo Ancelotti ou encore Pep Guardiola, il serait difficile de ne pas classer Enrique au rang des grands noms. Il a sans doute sa place aux côtés d’entraîneurs comme Rafael Benitez ou Antonio Conte. Si le natif de Gijon était parvenu à remporter un trophée avec la sélection espagnole (son meilleur résultat est une finale de Ligue des Nations contre la France de Deschamps), il aurait été l’un des plus grands coachs, à coup sûr. Afin de confirmer son statut, la suite de son passage au PSG sera déterminant.