Face à Strasbourg, l’OM peut se réjouir de n’avoir perdu que deux points. Une prestation très faible qui inquiète en ce début d’année. Si l’équipe ne se met pas très vite dans le bon sens, elle va au devant de grosses désillusions.
Quand il va regarder le tableau de bord du match, Gennaro Gattuso va avoir les yeux qui piquent. Avec 18 tirs subis contre 8, dont 4 cadrés à 2, les Marseillais ont très mal commencé l’année au Stade Vélodrome. Pire : battus dans la possession (52,8% à 47,2%), Samuel Gigot et ses coéquipiers, qui auraient pu voir l’arbitre siffler un penalty contre eux en première période, n’ont pas fait mieux que les Alsaciens dans les duels (50,7% de duels gagnés contre 49,3%).
Les principes de Gattuso bafoués
Incapables de se montrer dangereux, en dehors du but de leur capitaine, sur une passe dévissées de Vitinha, et d’une frappe trop mole sauvée presque trop facilement par la défense strasbourgeoise, en seconde période, les Marseillais ont bafoués tous les principes de leur entraîneur et d’un stade vélodrome médusé.
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Mais le technicien italien, complètement impuissant, n’est pas exempt de tout reproche, laissant notamment Vitinha gesticuler sur le terrain comme un coq sans tête, pendant les 96 minutes, sans apporter aucune variation tactique capable de mettre son équipe à l’abri.
Quoi faire de Vitinha ?
Avec des attaquants un tout petit peu moins maladroits (18 tirs), le sort des Marseillais aurait pu être réglé beaucoup plus vite. Alors que Chancel Mbemba a été très bien remplacé par Bamo Méïté (sans doute le moins mauvais marseillais), la seule absence d’Amine Harit n’explique pas un tel désert de propositions dans le jeu. Si Vitinha a affiché ses faiblesses, Pierre-Emerick Aubameyang est resté bien caché. A tel point que lui non plus, Gattuso ne l’a pas trouvé pour le sortir.
Alors qu’un déplacement à Rennes en Coupe de France se profile, avant la réception de Monaco, le 27 janvier prochain (sans Gigot, bêtement suspendu pour s’être accroché avec Senaya), les supporters de l’OM sont en droit de s’inquiéter sur la capacité de leur équipe à rester ambitieuse dans cette deuxième partie de saison.