L’ancien arrière gauche de Nîmes, Quentin Minel, a décidé, à 32 ans, de revenir dans le club de ses débuts. Pour des raisons de cœur, mais aussi de projet.
Entre Quentin Minel et le CCMHB, c’est une longue histoire. Passé par ce club dans les catégories de jeunes, le joueur, originaire d’Eure-et-Loir, a même un souvenir en tête. Il avait environ 16 ans :
« Mon premier match en N1 avec l’équipe. Ce devait être contre Saint-Gratien (le 13 septembre 2008, Ndlr). Quand on est jeune, les premiers matches avec les adultes, à un niveau qui commence à être correct, c’est toujours un peu stressant. On a envie de bien faire. Forcément, c’est un bon souvenir. C’était le premier pas dans le haut niveau. Je ne me souviens plus exactement combien de matches j’ai disputés en N1 (3, Ndlr), mais j’ai davantage joué avec la pré-Nat. et les équipes jeunes ».
Pour cet enfant du club, passé ensuite par Créteil (2010-2016), Chambéry (2016-2019), outre-Rhin (Erlangen, 2019-2020), Nîmes (2020-2024), alors pourquoi ce retour aux sources maintenant ? « Je cherchais un projet après Nîmes. Chartres est venu. J’ai grandi là. Je suis très sensible au projet du club. Il y a cette nouvelle salle qui vient d’arriver. L’équipe a un très bon potentiel. Je me suis dit que c’était un challenge intéressant à relever ». En retrouvant un endroit qui lui était familier, le club de Chartres n’est par contre plus du tout le même.
« J’ai certes retrouvé certaines têtes que je connaissais déjà. Cependant, un peu tout a changé au club. On n’était qu’en N1 à l’époque. Ce n’était pas encore 100% professionnel. On observe désormais que le club est très bien structuré. Cela avance bien. La nouvelle salle est un bel outil pour que le club devienne prospère et s’améliore dans les années à venir. Chartres est vraiment un club bien organisé, se développant bien. La marge de progression existe encore. Il y a un potentiel d’amélioration. C’est intéressant ». Symbole d’une grande évolution et transformation au club : le Colisée.
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« L’idéal serait de continuer ici et de finir ici, ce serait un beau clin d’oeil »
« C’est une belle salle. Mais avant aussi, dans l’ancienne salle à Jean-Cochet, c’était quasiment plein lors de chaque match. Passer de 1200 personnes à Jean-Cochet à près de 4000 maintenant, il y a un cap énorme. On a eu cette première victoire à domicile (contre Chambéry 30-28, Ndlr) qui se faisait attendre. »
« Entraîneur, joueurs, tout le monde était un peu crispé. Le public attendait aussi cela avec impatience. Comme c’est acquis désormais, j’espère que cela va être un peu plus débridé. Il y a moyen de faire de belles choses. Les gens affluent depuis le début du championnat. La configuration de la salle en mode arène fait qu’elle est agréable à jouer ».
Evoluant dans un contexte optimal, revenu à un très bon niveau délesté de ses pépins physiques, Quentin Minel apporte à Chartres puissance et expérience. Imagine-t-il une fin de carrière au CCMHB ?
« C’est le genre de question que je me pose souvent, mais je n’ai pas forcément la réponse. Je ne sais pas encore quand j’aurai envie d’arrêter. J’ai signé trois ans. Peut-être, qu’au terme de ces trois a ns, je serai usé physiquement ou que mentalement je n’aurai plus envie. »
« Il se trouve qu’heureusement ou malheureusement, je n’ai jamais réussi à faire deux contrats dans un club. J’ai fait trois ans à Chambéry, j’ai connu l’Allemagne, j’ai fait quatre ans à Nîmes, et je suis parti. Si j’étais amené à continuer après mon contrat avec Chartres, l’idéal serait de continuer ici et de finir ici. Ce serait un beau clin d’oeil. La boucle serait bouclée. Terminer là où j’ai commencé ce serait sympa pour la petite histoire ».
Minel de retour à Chartres pour redresser le club
A très court terme pour Chartres, l’ambition est de passer un cap. « Cela a été dit par le président (Solomon, Ndlr). L’ambition est déjà de faire mieux que la saison dernière (12ème, Ndlr). Quand je vois le niveau qu’on arrive à produire parfois, je suis optimiste. Il nous manque encore de la régularité sur deux ou trois matches. »
« Ce sont des automatismes qui se créent avec le temps. On a tout de même pas mal de nouveaux joueurs sur la base arrière. Il va falloir que les bonnes habitudes se prennent. Cela peut réclamer un peu de temps. Si on compare les matches qu’on a pu réaliser contre Nantes (défaite 29-34, Ndlr), Cesson (défaite 28-33, Ndlr) et le PSG (défaite 26-36, Ndlr), ce n’est pas pareil. »
« Certes, contre Paris, on craque à la fin, mais il y a des choses cohérentes dans ce qu’on produit. Le temps nous sera bénéfique sur cette saison. Il faut continuer à travailler collectivement. On sera meilleurs en janvier/février ».
8ème après 9 matches (4 victoires pour 5 défaites), il y a effectivement une bien belle base de travail. Habitué à jouer le haut de tableau, ce n’est pas pour déplaire à Quentin Minel. Surtout quand le club de ses débuts est concerné…
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