Considéré comme l’un des plus grands espoirs du basket français dans les années 80, Rudy Bourgarel, le père de Rudy Gobert, n’a pas eu la carrière qu’il aurait pu espérer.
C’est en 1984 que Rudy Bourgarel arrive en France en provenance de sa Guadeloupe natale. Chaperonné par Patrick Cham, il a encore beaucoup d’aspects de son jeu à améliorer, mais il est très prometteur. Il intègre l’équipe Espoirs du Stade Français et évolue en Nationale 1. Son physique et ses 2m13 impressionnent d’autant plus « qu’à cette époque-là les gabarits de plus de 2m10 sont rares. Son physique imposant contrastait avec son caractère discret, sa timidité » explique Patrick Cham.
Au bout d’une saison, il part tenter l’aventure américaine, en NCAA avec le secret espoir de se faire repérer par une franchise NBA et d’être le premier français à évoluer en NBA : « Il est revenu en France en 1988 avec un petit pincement au cœur (il a été obligé de revenir en France pour effectuer son service militaire qu’il ne fera pas finalement, Ndlr) car après des débuts timides avec l’université de Marist il était monté en puissance. »
Une carrière frustrante au regard de ses qualités physiques
« Il s’est engagé avec le Racing et a connu quelques sélections en Bleus. C’était difficile pour lui de revenir alors qu’il avait des projets aux Etats-Unis. La dynamique de sa carrière a été cassée » ajoute Patrick Cham. En difficulté au Racing, il ne connaitra que 19 sélections avant de prendre la direction de Saint-Quentin pour se relancer. Ce ne sera pas le cas, il dispute peu de matches, le club et le public ne sont pas patients avec lui.
En juin 1992, son fils, Rudy Gobert vient au monde. Peu de temps après il se sépare de la mère de son fils et vivra une dernière expérience en club à Toulouse sans plus de réussite. C’est la fin de son parcours de basketteur. Il rentre alors aux Antilles et assiste de loin à l’ascension irrésistible de son fils jusqu’en NBA. S’il n’a pas pu réaliser son rêve, son fils, lui, y est parvenu.